ROSSIGNOL Georges, Jean, Louis

Par Mauricette Laprie

Né le 30 septembre 1914 à Bordeaux, mort le 27 juillet 1993 à Bègles ; cheminot ; résistant déporté à Dachau, syndicaliste CGT et militant communiste de Gironde.

Georges Rossignol naquit le 30 septembre 1914, dans le quartier populaire de Belcier à Bordeaux, fils de Pierre Hyppolite Rossignol , marin, et de Yvonne Marie Dieudonné, journalière. Après son certificat d’études il suivit des formations de tourneur et d’ajusteur qui lui permirent d’être embauché comme ouvrier métallurgiste aux établissements J. H Exshaw & Cie (anciens établissement Valentin Purrey), société de construction de matériel à vapeur dont l’usine se situe boulevard Jean-Jacques Bosc à Bordeaux, qui ferma en 1931. Il adhèra à la CGT et au Parti communiste au moment du Front populaire, intègra la SNCF en 1937 lors de la création de l’entreprise.
Marié à Bordeaux le 19 avril 1938 avec Marie-Jeanne Desperou, il divorça le 20 juin 1950. Il se remaria à Bègles le 16 décembre 1950 avec Marie Simone Durou (sœur de Georges Durou*).
Début 1941, il fut dans les premiers groupes de résistance de l’organisation spéciale du Parti communiste chargés du sabotage des installations ferroviaires, de l’outillage et du matériel roulant. En 1943, son groupe est intégré au FTP Bourgeois qui s’illustra notamment en détruisant la DCA au Vigean et en faisant dérailler un train de matériel à Sainte-Germaine, au Bouscat. Arrêté le 15 septembre 1943 avec – entre autres - Maurice Bourgeois, Jean Delbos, Alain Domec, il fut emprisonné au fort du Hâ. Sur les trente-sept membres du groupe Bourgeois incarcérés, dix-sept seront fusillés au camp de Souge près de Martignas (Gironde), les autres partirent en déportation. D’abord transféré à Fresnes puis au Struthof en Alsace, il fut envoyé à Dachau le 15 avril 1943 dont il fut libéré le 29 avril 1945 par les Américains. Détenteur de la carte de déporté résistant, Georges Séguy*, son ami cheminot, lui remit la médaille militaire et la croix de guerre avec palme.
De retour de déportation, il s’impliqua de nouveau dans la lutte politique et syndicale, pour défendre les intérêts des cheminots et plus largement ceux des travailleurs. Il fut tour à tour secrétaire de la section syndicale, délégué au comité du travail, au comité mixte, au chef de service, au directeur... puis secrétaire du syndicat de Bordeaux en 1955 et élu secrétaire du secteur de Bordeaux en 1960, poste qu’il quitte en 1961 en raison de son état de santé. Il partit à la retraite le 19 septembre 1969.
Militant pacifiste, il fut aussi de tous les combats : contre le réarmement allemand en 1954, contre la guerre de Corée, d’Algérie en 1961 - il se « frictionnera » avec l’OAS (quinze points de suture à la tête), - contre la guerre du Vietnam... Il fut secrétaire de la cellule communiste Castéra de Bègles, membre du bureau fédéral du PCF de la Gironde.
Il décèda à Bègles le 27 juillet 1993.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8284, notice ROSSIGNOL Georges, Jean, Louis par Mauricette Laprie, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 28 avril 2016.

Par Mauricette Laprie

SOURCES : Comptes rendus des congrès fédéraux. — Comités fédéraux du PCF. — État civil de Bordeaux – Naissance 1914, 2ème section, acte n° 780 ; AD33 - SC515, 69W32 ; Hommage à Georges Rossignol, 1er décembre 2007 par le Comité d’Établissement Régional SNCF. — L’Humanité du 28 juillet 1993

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