MANOUVRIER Philémon

Né le 14 mars 1852 à Caudry (Nord) ; tailleur d’habits ; syndicaliste CGT ; secrétaire de la Bourse du Travail de Calais.

Enfant naturel ; marié, il était séparé de sa femme ; tailleur d’habits, Philémon Manouvrier assista comme délégué au IVe congrès national des syndicats ouvriers tenu à Calais en octobre 1890.
En 1907, Manouvrier, conseiller municipal de Calais, était secrétaire de la Bourse du Travail fondée en 1900 et adhérant, mais « mollement », à la CGT. Le 25 juin 1908, le conseil municipal, composé en majorité de socialistes unifiés, supprimait, à l’unanimité moins deux voix, la subvention annuelle de 4 000 f accordée à la Bourse, ceci en raison de l’attitude de l’université populaire qui, composée d’une trentaine de libertaires et installée à la Bourse, avait manifesté de l’opposition au cours de la campagne électorale municipale récente. La Bourse fut ensuite fermée, aucun syndicat n’y ayant plus d’activité et parce qu’elle était devenue « un foyer d’anarchie » (délibération du conseil municipal du 4 juillet). En 1911 — et peut-être antérieurement déjà — Manouvrier était à nouveau secrétaire — secrétaire et trésorier — de la Bourse du Travail.
Début 1911, Philémon Manouvrier avait été condamné à Saint-Omer avec Caillaux et Royon à 3 mois de prison avec sursis et 100 francs d’amende pour avoir publié un placard antimilitariste lors de la grève des cheminots en 1910

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article82945, notice MANOUVRIER Philémon , version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 juillet 2019.

SOURCES : Arch. Nat. F7/ 13 567 et F7/ 13 611. — Le Temps, 6 juillet 1908. — La Voix du Peuple, 12-19 juillet 1908. — Les Temps Nouveaux, 25 février 1911. — Notes de Rolf Dupuy.

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