MARIETTON Johannès, Jules

Par Justinien Raymond

Né le 27 août 1860 à Lyon (Ier arr.), mort le 27 mai 1914 à Lyon (5e arr.) ; avocat ; journaliste ; conseiller municipal de Lyon ; conseiller général et député du Rhône.

Né dans une famille de petite bourgeoisie, Jules Marietton fit des études secondaires, étudia le droit et, licencié, fut clerc d’avoué. Devenu docteur en droit, il fut avocat à la cour d’appel de Lyon.
Entré dans la vie publique par le journalisme comme collaborateur, puis rédacteur en chef du Petit Lyonnais de Simyan, il adhéra au POF, participa au congrès de la salle Wagram (1900), puis, dans le sillage d’Augagneur, rallia les socialistes indépendants et enfin le Parti socialiste français en 1902. Dans ce dernier, il appartint à la minorité unitaire contre Augagneur, et, avec elle, après avoir assisté au congrès d’unité de la salle du Globe à Paris, entra dans la fédération du Parti socialiste SFIO constituée au congrès de Lyon le 25 juin 1905 avec l’agglomération lyonnaise du Parti socialiste de France et avec quelques groupes indépendants. Il la représenta aux congrès nationaux de Limoges (1906), de Nancy (1907), de Nîmes (1910) et de Saint-Quentin (1911). Éloquent, bon journaliste, il fut un des principaux militants du socialisme lyonnais des dernières années du XIXe siècle jusqu’en 1914.
Candidat POF aux élections législatives de 1898 dans la 4e circonscription de Lyon, il ne réunit que 1 060 voix, mais, en 1900, il devint conseiller municipal de Lyon par 3 287 voix dans le 5e arr. Il fut adjoint au maire pour ce quartier qui le réélira en 1904 par 5 396 suffrages. En 1901, il fut élu conseiller général dans le 5e canton, par 1 358 voix, et, de 1902 à 1908, fut vice-président de l’Assemblée départementale. En 1902, il échoua aux élections législatives dans la 6e circonscription de Lyon où il recueillit 3 446 voix. Mais il l’emporta en mai 1906, au scrutin de ballottage, par 5 860 voix contre 5 541 au député sortant Fleury Ravarin. Il conserva son siège en 1910, toujours au second tour, par 5 214 voix contre 4 936 au modéré Valansio. En 1914, malade, il ne put assurer aucune réunion publique : il fut néanmoins réélu le 10 mai, dix-sept jours avant sa mort, par 5 488 suffrages sur 13 940 inscrits.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article83010, notice MARIETTON Johannès, Jules par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 1er février 2019.

Par Justinien Raymond

ŒUVRE : J. Marietton collabora aux journaux suivants : Le Courrier de Lyon. — Le Petit Lyonnais. — Le Rhône. — Le Peuple. — L’Avenir socialiste, hebdomadaire de la fédération du Rhône, depuis 1911.

SOURCES : Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Hubert-Rouger, La France socialiste, op. cit., p. 370 et Les Fédérations socialistes II, op. cit., p. 502 à 508, passim. — L’Humanité, 28 mai 1914.

ICONOGRAPHIE : La France socialiste, op. cit., p. 370.

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