MATHIAS

Militant syndicaliste lyonnais, délégué par la chambre syndicale des ouvriers en instruments de musique de Lyon au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats (Lyon, 11 au 16 octobre 1886) — Voir Sartarin.
Le 15 octobre, intervenant dans la discussion sur le capital et le travail, il dénonça le système capitaliste qui ne voit dans l’ouvrier qu’un producteur, alors que celui-ci est aussi un consommateur dont le pouvoir d’achat devrait être beaucoup plus élevé. Il analysait aussi les éléments qui conditionnent l’infériorité juridique du travailleur. Selon lui, deux remèdes étaient possibles : un système d’association avec « répartition juste et équitable des bénéfices » (il citait l’exemple de la maison Godin à Guise et de la maison Leclerc à Paris) ou, alors, la révolution.
Malgré sa préférence pour la première solution, il donna sa voix, lors des votes, aux thèses de la majorité révolutionnaire du congrès.