MAZIÈRE Aphrodise

Né le 26 octobre 1847 à Bédarieux (Hérault). Peintre en bâtiment à Marseille, administrateur de la chambre syndicale des peintres de Marseille qu’un rapport de police déclarait imbu des principes socialistes les plus avancés, Mazière fut délégué par elle à la troisième session du congrès ouvrier socialiste de France qui se tînt à Marseille du 20 au 31 octobre 1879. Proudhonien et mutualiste, il s’opposa au cours de la séance du 24 octobre au positiviste Finance en déclarant que la coopération était la seule arme pour combattre le Capital. Il n’en fut pas moins un des signataires de la motion collectiviste avec J. Lombard, A. Boyer, Louis Mouttet, A. Tressoud, Cyrille Serre — motion votée à l’issue du congrès.
S’étant prononcé pour la formation d’un Parti des travailleurs, il participa à la commission chargée de mettre en application les résolutions du congrès et il appartint à la commission exécutive du POF.
Il fut chassé de cette commission par Lombard à la suite d’une accusation de Constant, soutenu par Simian ; il avait en effet, dans sa jeunesse, poussé, dit-il, par la misère, fait partie d’un cercle ouvrier catholique et exercé les fonctions de secrétaire d’un comité royaliste (4 septembre 1880). Il abandonna dès lors toute vie syndicale et politique.