MEÏS Michel

Fils d’un teinturier et d’une mère au foyer, Michel Meïs vivait maritalement avec Alphonsine Marie Debogny, née à Joigny-sur-Meuse (Ardennes) le 10 janvier 1861 et qui exerçait la profession de journalière. Une fille prénommée Isabelle Elisabeth naquit le 29 mars 1879 ; Meïs et sa concubine se marièrent le 14 janvier 1882 à Château-Regnault.

Michel Meïss exerçait le métier de frappeur à la Grosse Boutique de Bogny. Il fut à l’origine de la création du syndicat de la métallurgie de Château-Regnault-Bogny en avril 1885 et en devint le secrétaire. En réponse aux trois cent cinquante ouvriers qui venaient d’adhérer au syndicat, le patron-maire Maré signifia à tout ouvrier syndiqué de se rendre à la caisse. Cette sommation étant restée sans effet, l’industriel renvoya les membres du conseil syndical dont faisait partie Meïs. Les ouvriers, solidaires de leurs camarades exclus, se mirent alors en grève. Président du comité syndical, Michel Meïs multiplia les initiatives, en particulier des listes de souscription envoyées le 10 juillet au président de la République, ainsi qu’aux présidents respectifs du Sénat et de la Chambre des députés.

Le conflit provoqua le 17 mai 1885 l’arrivée de Jean-Baptiste Clément dans les Ardennes. Le 31 mai suivant, Michel Meïs présida à ses côtés la réunion qui se tint salle du Chalet à Charleville ; celle-ci donna naissance à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes qui s’affilia à la FTSF.

Licencié de la Grosse Boutique, Michel Meïs travaillait à Levrézy en 1893. Au mois de décembre de cette année, il fut gravement blessé dans un accident du travail.