MÉRELLE Désiré, Constant, Diogène

Désiré Mérelle était le fils d’un ouvrier tisseur de Bohain, l’un des principaux centres industriels de l’Aisne. Très jeune, il exerça le métier paternel. Homme d’initiative, il réussit à échapper un peu au patronat dont il avait essuyé les vexations en acquérant et en actionnant lui-même un des métiers que les usines suisses de Wintenthur mettaient alors sur le marché. Il éprouvait de la difficulté à trouver du travail parce que son père, en 1896, avait figuré sur la liste républicaine aux élections municipales. Il finit par devenir employé.
La tradition familiale républicaine, l’expérience de la vie ouvrière poussèrent Mérelle vers le mouvement socialiste. En 1908, il entra au conseil municipal de sa ville natale avec une minorité socialiste. La liste dont il était la tête en 1912 l’emporta et il devint maire de Bohain, cité ouvrière peuplée d’ouvriers tisseurs. Il devait le rester jusqu’au lendemain de la guerre.