MINJOZ Louis

Par Justinien Raymond

Né en 1882 à Albertville (Savoie) ; tué en service commandé, au cours d’un bombardement de Nancy, le 24 novembre 1916 ; instituteur, professeur, puis avocat ; militant socialiste du Doubs.

Louis Minjoz était l’aîné de huit enfants d’une famille de petits commerçants savoyards. Intelligent et volontaire, il se fit remarquer à l’école primaire, fréquenta l’École primaire supérieure de sa ville natale et entra à l’École normale d’instituteurs. Il enseigna en Savoie tout en poursuivant avec opiniâtre ses études ; il devint professeur d’École primaire supérieure, occupa divers postes avant de se fixer à Besançon. Il apprit seul le latin, conquit la licence ès lettres en 1911, la licence en droit en 1912, s’inscrivit comme avocat au barreau de Besançon en 1913.
Admirateur de Jaurès, Louis Minjoz adhéra au Parti socialiste et, par son allant, sa culture, son ardente conviction jointe à un large esprit de tolérance, il joua un rôle de premier plan à la section bisontine, dans la rédaction du journal fédéral La Franche-Comté socialiste, et dans la propagande socialiste locale. Aussi la fédération du Doubs posa-t-elle sa candidature dans l’arr. de Besançon aux élections législatives de 1914. Le 26 avril il obtint 1 221 voix sur 12 277 inscrits et 9 620 votants.
Malgré une ancienne exemption du service militaire, Louis Minjoz fut incorporé dans l’infanterie, puis dans l’intendance. C’est à son service qu’il trouva la mort. Marié à une ancienne élève de l’École normale supérieure de Fontenay, directrice de l’EPS de filles de Besançon, Minjoz laissait deux enfants, dont l’aîné, Jean, sera maire, député de Besançon et ministre socialiste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article83502, notice MINJOZ Louis par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 3 mars 2018.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 72.

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