Né et mort à La Charité-sur-Loire (Nièvre) : 7 avril 1827-30 mars 1906. Fils de cordonnier, cordonnier lui-même à La Charité-sur-Loire ; socialiste, Mollet-Perrotat fut l’un des piliers du radicalisme d’extrême gauche et socialisant de La Charité et l’un de ceux qui assurèrent la liaison entre le vieux républicanisme et la nouvelle gauche de la fin du siècle. Il assumait alors la responsabilité d’un groupe d’études sociales à La Charité qui organisait des réunions publiques dans la localité.
En 1893-1894, Mollet-Perrotat était considéré par les autorités comme anarchiste, mais « pas dangereux ». Le commissaire spécial de Nevers, en 1900, rit de ces soupçons et écrit dans un rapport au préfet en date du 20 janvier : « Mollet-Perrotat a certainement des opinions avancées, ce qui ne l’empêche pas d’être humain, honnête et estimé par tous à La Charité. Lui, anarchiste, il y a vraiment de quoi rire. »
Aux obsèques de Mollet-Perrotat, parmi les orateurs figura Simon Maitron, autre vétéran de la démocratie charitoise.
SOURCES : Arch. Dép. Nièvre, série M : Sûreté générale, commissaires de police, rapports 1870-1874 ; 1er mai 1890 à 1898-1910 et sûreté générale, anarchistes en résidence dans la Nièvre, 1893 à 1897 ; 1900 à 1905 (dossier Jean Gauthé). — État civil de La Charité-sur-Loire. — L’Observateur du Centre.