MONTAS Adolphe

Par Didier Bigorgne

Né en 1843 à Poitiers (Vienne), mort en 1892 à Paris (Seine) ; ouvrier mécanicien ; syndicaliste et militant de la FTSF, puis du POSR à Paris.

Adolphe Montas s’installa à Paris en 1865 pour exercer son métier de mécanicien ajusteur. Il habita dans le XXè arrondissement, d’abord rue Tlemcen, puis rue de Ménilmontant.

Montas participa au mouvement syndical sous le Second Empire. Adhérent de la société des mécaniciens à l’origine de la création de la Fédération parisienne des sociétés ouvrières le 14 novembre 1969, il s’investit dans la reconstruction du mouvement ouvrier après la défaite de la Commune. Il devint l’un des fondateurs de l’Union des mécaniciens de la Seine. D’abord membre au Parti ouvrier, il fut son candidat aux élections municipales de 1881, dans le XXè arrondissement, quartier de Charonne : il recueillit 271 voix (5,65%) sur 3042 votants. Il participa ensuite au congrès de Saint-Etienne : il représenta l’Union des mécaniciens de la Seine et se prononça pour les possibilistes.

Adolphe Montas milita alors au groupe d’études sociales du Père-Lachaise (XXè arrondissement) qui adhéra à la FTSF. Il fut son candidat à diverses élections. En 1885, il figura en 22è position sur la liste FTSF aux élections législatives : avec 17444 voix, il réalisa le onzième score. La même année, il fut également candidat dans le département de la Vienne : il recueillit 413 suffrages. Aux élections municipales de 1890, il se présenta dans le XXè arrondissement, quartier du Père-Lachaise : il obtint 1162 voix (12,67%) sur 7180 votants.

Après la scission de la FTSF au congrès de Châtellerault le 9 octobre 1890, Alfred Montas adhéra avec son groupe au POSR. Le 17 novembre 1890, il fut désigné par la commission exécutive provisoire de l’Union fédérative du Centre pour regrouper les forces allemanistes dans le XXè arrondissement. Il passa pour être l’un des principaux militants ouvriers du XXè arrondissement jusqu’sa mort.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article83588, notice MONTAS Adolphe par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 19 août 2017.

Par Didier Bigorgne

Sources : Le Prolétariat, année 1885.— Le Parti Ouvrier, 1890 à 1892.— Comptes rendus des congrès.— Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979.— Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001.

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