MUN Albert (de) [MUN Albert, Adrien, Marie, comte de]

Par André Caudron

Né le 28 février 1841 à Lucigny (Seine-et-Marne), mort le 6 octobre 1914 à Bordeaux (Gironde) ; officier, démissionnaire de l’armée, parlementaire, orateur catholique social ; co-fondateur, secrétaire général puis président de l’œuvre des cercles catholiques d’ouvriers, député du Morbihan (1876-1879, 1881-1893), du Finistère (1894-1914), conservateur, rallié.

Cadet d’une famille de soldats, arrière-petit-fils du philosophe Helvétius, Albert de Mun, après des études médiocres, choisit l’armée en 1860 « par la double vertu du souvenir et du sang ». A sa sortie de Saint-Cyr, il servit dans les cuirassiers en Algérie (1862-1867). A la déclaration de guerre, il était officier d’ordonnance du général de Clérembault, commandant la division de cavalerie du 3e corps de l’armée du Rhin. Le lieutenant de Mun, décoré à Gravelotte, fut capturé à Metz, puis emmené en captivité à Aix-la-Chapelle avec son ami René de La Tour du Pin qu’il avait rencontré le 16 août sur le champ de bataille de Rezonville. Prisonniers sur parole, les deux hommes partagaient le même désarroi devant la défaite : « Nous cherchions à notre malheur, non seulement des raisons techniques, mais des causes morales et philosophiques », écrira Albert de Mun dans Ma vocation sociale (1908).
Ces causes, il crurent les trouver dans une étude d’Emile Keller : L’Encyclique du 8 décembre 1864 et les principes de 1789, ou l’Eglise, l’Etat et la Liberté. « C’était l’exposé de la vérité catholique et de l’erreur révolutionnaire, des principes de la société chrétienne, et des faux dogmes de la société moderne. Sa lecture nous remplit de la plus vive émotion. Il nous sembla que, dans notre douleur, un lumière inondait nos esprits. » La découverte de l’action sociale des catholiques allemands, notamment de Mgr de Ketteler, acheva de donner consistance à leur « rêve de régénération ». Quand Albert de Mun, libéré et promu capitaine, fut versé le 15 mars 1871 à l’état-major du général de Ladmirault, commandant le 1er corps d’armée de Versailles, sa participation à la répression de la Commune ne fit que renforcer sa « vocation sociale ». Une entrevue avec Maurice Maignen lui en fournit la clef : le cercle de jeunes ouvriers du boulevard Montparnasse, que dirigeait ce Frère de Saint-Vincent de Paul, apparut comme le modèle de l’action à mener par les classes dirigeantes pour combler le fossé qui les séparait du peuple.
Le 10 décembre 1871, Albert de Mun prononçait son premier discours devant les jeunes de Montparnasse. Le 23 décembre naissait l’Oeuvre des cercles catholiques d’ouvriers dont la charte, un Appel aux hommes de bonne volonté, prônait « la réconciliation des classes élevées et de la classe populaire ». Le jeune oficier fonda ses premiers cercles à Belleville et à Montmartre, tandis que son frère aîné, Robert, prenait en charge le comité parisien. Muté à Meaux, Albert de Mun se fit, en uniforme, le propagandiste de l’Oeuvre dans toutes les grandes villes de France. Le député François de Mahy interpella le ministre de l’Intérieur au lendemain d’une conférence du capitaine de Mun, « une provocation à la guerre civile », aux Sables-d’Olonne. Le Temps critiqua la tolérance du ministre de la Guerre à l’égard de cet « étrange missionnaire ». Celui-ci, « triste mais résolu », dut sacrifier sa carrière militaire : sa démission fut acceptée le 20 décembre 1875.
Depuis deux ans, il était secrétaire général de l’Oeuvre des cercles, fonction qu’il ne quittera plus, même lorsqu’il deviendra président, au déclin de cette institution, en 1899. Le secrétariat général en était l’organe essentiel, d’où Albert de Mun déploya une « stratégie impérialiste » (Philippe Levillain). Militaires, les principaux fondateurs de l’Oeuvre lui avaient donné des strutures très hiérarchisées. Les comités locaux, formés d’hommes de la bourgeoisie, n’avaient souvent que des rapports de gestion avec les cercles, réunions d’ouvriers autour d’une chapelle et de salles de jeux. Les dirigeants firent état, pendant les premières années, de la progression rapide du nombre des cercles. A l’apogée de l’Oeuvre, ils étaient 375 pour un total de 35.000 ouvriers, qui participaient au « gouvernement intérieur » de leur cercle, et de 8.000 membres de comités. Ces derniers jouèrent souvent un rôle de « protecteurs », dans un esprit paternaliste. « Là est le désastre de notre Oeuvre, dû non pas à la thèse initiale, mais à la sottise de ses disciples », écrira Eugène Flornoy, collaborateur d’Albert de Mun. En fait, les cercles, « instruments de préservation et non de conquête », n’ont pratiquement attiré que les anciens des patronages de jeunes, dans une ambiance récréative et moralisatrice. Aussi n’ont-ils guère fait éclore de vocations militantes chez les ouvriers. Par contre, ce milieu confiné permit à quelques jeunes bourgeois de prendre conscience de leurs responsabilités sociales.
Albert de Mun, conscient des carences et finalement de l’échec de l’Oeuvre, déplorait en 1882 le manque de réaction devant l’activité des congrès socialistes, auxquels « nous n’opposons ni réunion, ni propagande, ni polémique... » Au demeurant, l’unité de vues n’existait pas parmi les catholiques intéressés par l’apostolat auprès des milieux ouvriers. L’Union des oeuvres catholiques ouvrières, de création un peu antérieure à l’Oeuvre des cercles, n’avait que méfiance pour Albert de Mun et La Tour du Pin qu’elle soupçonnait de vouloir la noyauter. De plus, les divergences apparurent rapidement entre les responsables de l’Oeuvre, hommes de tempéraments très différents.
Moins de cinq mois après le retour à la vie civile, Albert de Mun choisissait pour sa part le terrain politique en se faisant élire, le 5 mai 1876, député conservateur de Pontivy (Morbihan). Invalidé mais réélu, il fut - après le renouvellement de 1877 - invalidé une seconde fois et battu en 1879 par un républicain. Il retrouva son mandat sans interruption de 1881 à 1893. Le « renégat » fut alors rejeté par l’électorat monarchiste. L’année suivante, la deuxième circonscription de Morlaix en fit son député à la faveur d’une élection partielle. Il allait représenter le Finistère, grâce aux voix de catholiques républicains, jusqu’à sa mort.
En 1876, La Tour du Pin lui avait dit : « Il faut que vous arriviez à la Chambre porté par l’Oeuvre ». Le candidat, dans sa profession de foi, avait affirmé les principes essentiels de l’Oeuvre des cercles : convictions contre-révolutionnaires, souci de justice sociale. Il fut accueilli avec réserve, hostilité même. « Par sa sincérité, par la dignité de son caractère, par la vertu de sa parole, il s’imposa » (Jean Lerolle). Au parlement comme dans le pays, il fut néanmoins, très souvent, un homme seul. Pour la gauche, ses positions sociales avancées personnifiaient une manoeuvre réactionnaire et cléricale. Auprès de ses alliés naturels, ses idées passaient très mal. Ils y voyaient une nouvelle forme de socialisme, d’autant plus dangereuse qu’elle se parait des couleurs chrétiennes.
Au nom du Syllabus, ce « socialiste chrétien », comme certains l’appelaient, portait l’anathème contre les idées de la Révolution. L’idée corporative surtout, qu’il avait affirmée dès 1873, semblait anachronique à beaucoup. Sa croisade fit scandale dans les milieux conservateurs, en particulier chez les catholiques libéraux, de tendance orléaniste, qui ne remettaient pas en cause l’ordre économique et social, hérité de la Révolution. Dans Le Correspondant de septembre 1878, l’un de leurs éminents représentants, le comte de Falloux, avait comparé les déclarations d’Albert de Mun aux « chimériques exploits de Don Quichotte ». C’était au lendemain du pèlerinage de l’Oeuvre des cercles à Notre-Dame de Chartres, où son secrétaire général s’était livré à une charge violente contre la Révolution qui « aboutit dans la pratique à la servitude des travailleurs ». L’économiste belge Charles Périn, notamment, condamna ses thèses dans Le Socialisme chrétien (1878).
Albert de Mun, malgré son isolement, chercha longtemps à rassembler les catholiques dans le domaine politique. Dès 1872, il avait élaboré un projet de Ligue catholique, destinée au triomphe de la contre-révolution. Il pensait faire de l’Oeuvre des cercles la matrice d’un grand mouvement, d’un parti catholique peut-être ; il y renonça face à l’hostilité de La Tour du Pin. En bon légitimiste, il avait rencontré le comte de Chambord à Goritz en 1877. Jusqu’à la mort du prétendant, il s’efforça de coordonner le mouvement catholique et le mouvement royaliste, bien qu’il fût conscient du manque de vitalité des milieux conservateurs. Pour réunir les catholiques de toutes tendances, il constitua en septembre 1885 un parti sans option royaliste, l’Union catholique, sur les thèmes de la défense religieuse, notamment des congrégations, et de la législation sociale, mais il s’inclina le 9 novembre devant l’opposition de Léon XIII, opposé à ce que la religion fût l’objet d’un monopole politique.
Au début de 1886, Albert de Mun fut le promoteur de l’Association catholique de la jeunesse française (ACJF). Il guida son premier président, Robert de Roquefeuil, puis garda des relations étroites avec les dirigeants de ce mouvement qui recruta surtout, au départ, dans les milieux d’étudiants, et contribua bien mieux que l’Oeuvre des cercles à ouvrir une partie de la bourgeoisie catholique aux questions sociales. Pendant le pèlerinage de « La France du Travail à Rome », le 16 octobre 1887, Albert de Mun lut une adresse au pape sur la question sociale, et celui-ci lui demanda un mémoire dont il confia la rédaction à l’Union de Fribourg. Depuis 1885, Albert de Mun participait aux recherches de cet organisme qui rassemblait des catholiques sociaux de six pays européens. Le document remis à Léon XIII fut utilisé au cours de la préparation de l’encyclique Rerum novarum du 15 mai 1891. Celle-ci apportait à Albert de Mun la consécration de ses idées sociales.
Après une adhésion sans conviction au boulangisme, il avait établi, au lendemain des élections de 1889, un programme de réformes en renonçant « à la lutte sur la question de forme du pouvoir ». Par obéissance au pape, il annonça immédiatement son adhésion au Ralliement le 28 décembre 1892, devant des groupes de l’ACJF réunis à Saint-Étienne. Cette attitude accentua sa rupture récente avec La Tour du Pin et précipita la décadence de l’Oeuvre des cercles. Les désaccords d’ordre politique et religieux s’étaient affirmées entre Albert de Mun et La Tour du Pin au cours de la préparation du contre-centenaire de 1789. Déjà, le 30 juillet 1887, dans une lettre à Maurice Maignen, le premier avouait l’inquiétude que lui inspiraient les conceptions d’une « Ecole mélangée de féodalité et de socialisme ». La Tour du Pin aurait aimé profiter du contre-centenaire pour diffuser une politique sociale neutre, quoique d’inspiration chrétienne. A l’inverse, Albert de Mun tenait fermement au maintien d’une action proprement catholique. Celui-ci prononça un vibrant réquisitoire contre le libéralisme et le capitalisme « sans coeur » à l’Assemblée générale des délégués provinciaux, le 26 juin 1889, mais se tint ensuite à l’écart des manifestations organisées par La Tour du Pin en vue d’ébaucher une organisation corporative.
Au lendemain du Ralliement, le député breton sembla favorable à la Démocratie chrétienne vers laquelle il s’efforça d’attirer ses amis de l’Oeuvre des cercles. Il se sépara de Léon Harmel et des autres démocrates chrétiens en 1897, à propos de « l’exclusion de la classe élevée » et de la politisation du mouvement. Malgré les sarcasmes de Jaurès sur les « convertis » du Ralliement, Albert de Mun, dans les débats de la Chambre, se rencontrait souvent, non sans embarras, avec le député du Tarn, Millerand et les socialistes autour des questions sociales. Considéré comme un traître par la droite, il avait renoncé à toute opposition antirépublicaine, mais il resta toujours « partagé entre le passé et l’avenir ». Il aida Jacques Piou, en fin de siècle, à former l’Action libérale, groupe de conservateurs ralliés, auquel il voulut rattacher l’ACJF, mais celle-ci préféra rester à l’écart de l’engagement politique. Tout en manifestant de l’amitié pour Marc Sangnier, il poussait les cercles d’études de jeunes vers l’ACJF et s’efforçait de les détourner du Sillon auquel il manquait, selon lui, « la doctrine, l’organisation et l’esprit de discipline » (Lettre à Mgr Dubillard, 23 janvier 1904).
Son oeuvre parlementaire fut considérable. Il prenait part à tous les débats importants sur les questions religieuses, la politique extérieure, l’armée et les problèmes du travail. Sitôt élu, il avait éprouvé le besoin de renouveler l’ensemble de ses connaissance afin de traduire les avis du Conseil des études de l’Oeuvre des cercles - qui lui furent précieux - en propositions de loi. Sa première intervention sociale à la Chambre eut lieu lors de la discussion, en juin 1883, de la loi de 1884 sur les syndicats. Comme le projet soumis au parlement prévoyait l’abrogation des décrets de 1791, interdisant les réunions ouvrières, et l’autorisation des syndicats, il aurait voulu qu’on aille plus loin en instituant une véritable organisation professionnelle du travail. Il condamna le libéralisme économique aussi bien que le socialisme, car la suppression de la propriété privée des moyens de production était pour lui « la plus dangereuse des chimères, ou l’acheminement vers le pire des despotismes ». Partisan d’une organisation mixte permanente, il voulait « faire du syndicalisme, non un instrument de lutte, mais un instrument de conciliation et d’entente ». Il déposa quatre amendements, tous rejetés, en faveur du syndicat mixte.
Le 25 janvier 1884, il fut le premier à exprimer l’idée d’une législation internationale du travail, dans une interpellation sur la politique économique. Il fit le reproche au gouvernement de n’avoir pas accueilli les ouvertures de la Suisse, faites dans ce sens trois ans plus tôt. En 1886, il déposa trois propositions de loi sur les accidents de travail, la réglementation du travail et la protection des ouvriers contre la maladie et la vieillesse. Le 25 mai 1888, il mit à profit la discussion du projet de loi sur les accidents de travail pour faire une fois de plus le procès de la loi Le Chapelier. L’Etat, dit-il, avait le devoir d’intervenir en faveur des faibles : « Les faibles, ce sont proprement et avant tout les travailleurs ». Mais si la législation sociale était une nécessité, le rôle de l’Etat devait se borner à fixer des règles générales. Prenant la parole les 11 juin 1888 et 29 janvier 1889 à propos du travail des femmes et des enfants dans l’industrie, il réclama pour elles la limitation à onze heures par jour, alors que les libéraux voulaient le maintien des douze heures. Le 7 décembre 1889, il déposa une proposition de loi, avec son ami Charles Le Cour Grandmaison, pour la création de conseils de conciliation et d’arbitrage dans les conflits du travail. En 1890, il fut l’auteur d’un amendement tendant à réduire le travail du samedi et demanda l’interdiction du travail des femmes pendant quatre semaines après l’accouchement. Cette disposition n’aboutit qu’en 1913. En 1895 encore, il signa une proposition de loi tendant à accorder la personnalité civile aux syndicats mixtes.
A cette époque, il n’y eut pas une discussion importante en matière sociale sans qu’Albert de Mun n’y prît part. Il fit aussi diverses interpellations sur les évènements du 1er mai 1891 à Fourmies, sur les grèves de mineurs dans le Pas-de-Calais et sur la liberté des syndicats. Il fut l’un des principaux artisans de la législation sociale lentement élaborée par la IIIe République avant 1914. Vers 1901, son état de santé le contraignit à s’éloigner de la tribune. Il poursuivit son action parlementaire par les textes et le travail en commission. Il présenta en 1910 une proposition sur les salaires minima pour le travail à domicile, deux autres en 1911 sur la réglementation du travail dans le commerce et la semaine anglaise. En 1912, dans un article du Gaulois, il renonçait enfin à sa conception du syndicat mixte : « Pas d’organisation chrétienne du travail, écrivait-il, sans associations ouvrières autonomes. » Depuis 1904, il collaborait chaque semaine à L’Echo de Paris où il affirma surtout, à l’approche de la guerre, sa ferveur patriotique. En septembre 1914, le président Poincaré lui demanda de suivre le gouvernement à Bordeaux pour continuer à soutenir le moral de ses lecteurs. Albert de Mun mourut peu après. Orateur célèbre, élu à l’Académie française en 1897, il a publié notamment ses Discours (7 vol., Paris, 1895) et ses articles (Combats d’hier et d’aujourd’hui, 6 vol., 1911).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article83775, notice MUN Albert (de) [MUN Albert, Adrien, Marie, comte de] par André Caudron, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par André Caudron

SOURCES : Philippe Levillain, Albert de Mun, catholicisme français et catholicisme romain du Syllabus au Ralliement, thèse, Ecole française de Rome, 1983, 1062 p. - Henri Rollet, Albert de Mun et le Parti catholique, 1950 ; L’Action sociale des catholiques en France, 1870-1901, Paris, 1948 - Charles Molette, L’Association catholique de la jeunesse française (1886-1907), Paris, 1968 ; Albert de Mun, 1872-1890, exigence doctrinale et préoccupations sociales chez un laïc catholique, 1970 - Catholicisme, IX, 1981 (H. Rollet) - Michel Lagrée (dir.), Dictionnaire du monde religieux dans la France contemporaine, 3. La Bretagne, Paris-Rennes, 1990 (M.-T. Cloître) - Jean Lerolle, « Albert de Mun », Semaine sociale de France, Metz, 1919 - Charles Brossier, La Pensée sociale d’Albert de Mun, Marseille, 1919 - Henri Fontanille, L’Oeuvre sociale d’Albert de Mun, Paris, 1926 - Jacques Piou, Le Comte Albert de Mun, sa vie publique, Paris, 1920 - Victor Giraud, Un grand Français, Albert de Mun, Paris, 1918 - Maurice Ligot, Le Comte Albert de Mun, Dijon, 1928 - Robert Talmy, Albert de Mun, Paris, 1962 - Pierre Pierrard, L’Eglise et les ouvriers en France (1840-1940), Paris, 1984.

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