Né à Paris en 1831, garnisseur en couvertures (ou couverturier) ; révolutionnaire de Juin 1848 et militant du Parti ouvrier à Paris après 1880.
Âgé de 18 ans en juin 1848, Jean Alexis Noury habitait 1, rue Gracieuse dans le quartier Saint-Marcel. Il fut condamné à mort le 7 février 1849 pour avoir participé à l’exécution du Général Bréa à la barrière de Fontainebleau. Sa peine fut commuée en travaux forcés à perpétuité, tout comme celles de Vappereaux et Choppart. Il se serait évadé en 1867. Peut-être a-t-il été repris.
En 1871, il croupissait depuis 22 ans à Cayenne. Dans sa séance du 27 avril, la Commune décida sur proposition de Vésinier de l’amnistier et de le faire libérer le plus tôt possible. Dans l’immédiat, il fut décidé lors de la séance du 3 mai de pensionner sa mère âgée pour lui permettre de vivre honorablement.
Libéré par l’amnistie générale de 1880, il fut présenté par le PO comme candidat de principe en 1881 dans les 4 quartiers du Ve arr. (où il obtint 10 voix) et aux Épinettes (0,6 % des voix).
En octobre 1885, il cosigna avec les guesdistes, les blanquistes et de nombreux socialistes de diverses tendances l’affiche manifeste de la Coalition socialiste révolutionnaire appelant les électeurs de la Seine à faire front commun contre la réaction.
Il était le frère de Léon Noury.
SOURCES : Arch. Nat., H Colonies, 1848, carton 210 (le dossier dit qu’il bénéficia d’une remise de sa peine le 9 février 1886..., mais il s’était évadé dix-neuf ans plus tôt, en 1867). — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Journal des débats, 18 mars 1849. — G. Bourgin, G. Henriot, Procès-verbaux de la Commune. Édition critique, Paris, Leroux, puis Lahure, 1924-1945, t. I, p. 519, 576 ; t.II, p. 95-98. — SHD, 6J60, 6J164. — Base de données des inculpés de juin 1848. — Notes de Michel Cordillot et de Jean-Pierre Bonnet.