Par Didier Bigorgne
Né en 1844 à Poitiers (Vienne) ; ouvrier typographe ; syndicaliste CGT ; militant socialiste (FTSF, puis POSR).
Marié et père de deux enfants, Narcisse Paillot habita à Angoulème. Il exerçait le métier de compositeur à l’imprimerie du journal La Charente.et pourvoyait tout juste à ses besoins. C’était un admirateur de Louis Blanc, considéré comme calme et non dangereux par la police. En 1876, il assista au congrès ouvrier de France qui se tint à Paris : il était délégué des travailleurs d’Angoulème.
Narcisse Paillot s’installa à Paris en 1881, dans le VIIè arrondissement. Il habita d’abord 27 rue Rousselet, puis rue Pierre Leroux. Il milita à la FTSF dont il fut membre du Comité national en 1882. Délégué à son congrès national qui se tint à Paris en 1883. Il fut aussi son candidat à diverses élections. Il figura sur la liste FTSF aux élections législatives de 1885, et recueillit 16265 voix. Il obtint 313 voix sur 3327 votants dans le XIIIè arrondissement, quartier de la Gare, à l’élection municipale partielle de 1885. Il réunit 104 voix sur 4226 votants dans le IXè arrondissement, quartier Saint-Georges aux élections municipales de 1887.
Après la scission de la FTSF au congrès de Châtellerault en 1890, Narcisse Paillot rejoignit le POSR. Membre du Cercle typographique, il le représenta au Xè congrès national du POSR qui se tint du 21 au 29 juin 1891 à Paris.
Narcisse Paillot se consacra essentiellement à l’activité syndicale. Il fut membre du Comité central de la Fédération du Livre et siégea à partir de 1894, au Comité fédéral des Bourses du travail de France et des colonies. Elu conseiller prud’homme en 1895, il participa à deux congrès de la CGT. Au 5è congrès à Paris (1900), il fut délégué de la Fédération française des Travailleurs du Livre, de la chambre syndicale des imprimeurs-conducteurs de Paris et de la Fédération lithographique française. Au 7è congrès à Montpellier (1902), il représenta la Fédération nationale du Livre, la Fédération nationale lithographique et le syndicat des typographes et celui des fondeurs-typographes de Paris.
Par Didier Bigorgne
Sources : Le Prolétariat, 1885 à 1890.— Le Parti Ouvrier, 1890 à 1891.— Comptes rendus des congrès.— Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979.— Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001.