Par Maurice Moissonnier
Tisseur. Militant syndicaliste lyonnais, il fut délégué par la chambre syndicale des tisseurs à la mécanique de Lyon au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats (Lyon, 11-16 octobre 1886). Il devait y présenter un rapport que, le 15, il ne put lire, faute de temps, mais que le compte rendu officiel publia. Il y décrivait avec précision la situation des 1 200 ouvriers lyonnais du tissage mécanique ; il rejetait toute conciliation entre les antagonismes de classes et condamnait la voie choisie par les Trade-unions. Ses votes appuyèrent les thèses de la majorité révolutionnaire du congrès.
Membre du Parti ouvrier français, il fut encore délégué en décembre 1888 au congrès national ouvrier de Troyes où se rencontrèrent militants syndicaux et politiques qui souhaitaient organiser la cohésion des révolutionnaires contre les « fractions politiciennes » et leur opposer lors des élections une candidature unique.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M congrès. — Compte rendu du congrès de 1886.