PASCAL Frédéric, dit Jean

Par Justinien Raymond

Né à Lablachère (Ardèche), le 29 septembre 1835 ; ouvrier mineur, puis cabaretier ; militant ouvrier et socialiste du Gard.

F. Pascal, marié en 1866, père de trois enfants, fut d’abord ouvrier mineur à Molières, puis à Alès (Gard). Militant ouvrier et socialiste, il reçut les surnoms évocateurs de Marat, de Cerbère. Il se dépensa ouvertement au cours de la grève du bassin houiller déclenchée le 14 décembre 1881 et qui dura quelques semaines encore en 1882. Il fut l’agent et le commissionnaire d’Eugène Fournière venu encourager les mineurs. Il était propre à ces tâches et à elles seulement : doué « d’une force peu commune » (Arch. Dép.), il était presque illettré.
Pascal fut congédié et, le 31 mars 1882, condamné à deux mois de prison pour entrave à la liberté du travail. Il s’installa cabaretier à Bessèges et fit de son estaminet un cercle socialiste, un lieu de lecture et de diffusion de journaux révolutionnaires. Aussi encourut-il d’autres peines. En avril 1883, le tribunal correctionnel d’Alais le condamna à 25 f d’amende et, solidairement, à 500 f de dommages pour diffamation contre les compagnies minières. En juillet 1883, la cour d’appel de Nîmes lui infligea un mois de prison pour outrage envers un fonctionnaire. Il continua à militer dans les rangs du POF d’Alais.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84090, notice PASCAL Frédéric, dit Jean par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Dép. Gard, 6 M 1414 (1). — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 285.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable