PASTRE Ulysse, Rochilde

Par Justinien Raymond

Né le 19 janvier 1864 à Gallargues (Gard), mort le 29 janvier 1930 à Paris (VIe arr.) ; instituteur ; militant socialiste ; député du Gard.

Ulysse Pastre
Ulysse Pastre

Ulysse Pastre, fils d’un cultivateur petit propriétaire-exploitant, fréquenta l’École primaire supérieure et entra à l’École normale de Nîmes. Après avoir occupé quelques postes d’instituteur, il enseigna à l’École militaire de Saint-Hippolyte-du-Fort (Gard).

Entré jeune dans l’action socialiste, il fut délégué aux congrès nationaux du POF de 1898 et de 1899, au premier congrès général de Paris, salle Japy (décembre 1899) où il vota en faveur de la participation ministérielle. Il représentait les deux cercles républicains-socialistes d’Avèze et du Vigan, le cercle socialiste de Saint-Hippolyte-du-Fort, adhérents du POF, et la circonscription électorale du Vigan où, en 1898, il avait été élu député au second tour par 8 093 voix sur 13 840 votants contre 5 561 à l’opportuniste Gaussorges. En 1899, Ulysse Pastre ébranla l’unité du guesdisme dans le Gard en prenant parti pour Millerand. Au sixième congrès fédéral tenu à Saint-Jean-du-Gard (1er octobre 1899), il proposa à son organisation de se séparer du POF et de réaliser l’unité avec la fédération indépendante de Devèze. Cette proposition fut repoussée, mais, après le congrès de Japy, Pastre entraîna quelques dissidents qui s’agrégèrent avec les groupes fidèles de Devèze en une fédération autonome, dont il représenta quatre groupes au congrès de la salle Wagram à Paris (1900) à Lyon (1901) et qui s’affilia, en 1902, au PSF. Cette année-là, il participa au congrès de Tours et il fut réélu député par 7 847 voix sur 14 364 votants. En juillet 1904 candidat au conseil général dans le canton de Saint-Hippolyte, Pastre fut battu par le candidat radical avec 737 voix contre 739.

En avril 1905, il fut délégué à Paris, au congrès d’unité. Il adhéra à la SFIO, fut réélu en 1906 comme candidat du bloc républicain et socialiste par 7 962 électeurs sur 14 922 votants. Avec ses collègues Devèze et Fournier, il ne voulut pas se plier à la discipline plus rigide du nouveau parti et, le 3 août 1907, rompit avec lui en quittant le congrès fédéral de Calvisson où sa conduite était l’objet de vives critiques.

Battu aux élections législatives de 1910, Ulysse Pastre ne rentra pas dans l’enseignement, mais fut nommé percepteur à Saint-Cloud (Seine-et-Oise) où il exerça jusqu’au 31 décembre 1927.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84110, notice PASTRE Ulysse, Rochilde par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 9 juin 2021.

Par Justinien Raymond

Ulysse Pastre
Ulysse Pastre

SOURCES : Arch. Ass. Nat., dossier biographique. — Comptes rendus de congrès. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., pp. 326-331, passim.

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