RUNTZ Paul, Jules, Auguste.

Par Jean-Pierre Kintz, Fernand Brem et Léon Strauss

Né le 31 juillet 1906 à Strasbourg (Basse-Alsace, Alsace-Lorraine), mort le 4 novembre 1973 à Strasbourg (Bas-Rhin) ; employé de bureau puis commis principal puis sous-chef de bureau de gare ; syndicaliste CFTC ; secrétaire administratif de l’Union des syndicats indépendants (chrétiens depuis 1936) de cheminots d’Alsace et de Lorraine (1929-1940 et 1945-1952), secrétaire général de l’Union (1952-1966) ; membre du bureau fédéral des cheminots CFTC (1952-1964).

Paul Runtz était l’enfant unique de Paul Runtz, employé municipal, et de Marie-Madeleine née Meyer. La famille était de religion catholique. Il fut engagé par la Chambre de commerce après son apprentissage d’employé de commerce puis entra, le 1er octobre 1923, au Réseau Alsace-Lorraine des chemins de fer comme employé de bureau. Il travaillait à la gare de Strasbourg-Neudorf. Après son service militaire (1926-1928), il démissionna, le 15 septembre 1929, pour devenir permanent du syndicat indépendant des cheminots (CFTC), succédant à Michel Kuhm. À ce titre, il se rendit presque tous les dimanches dans les sections des trois départements de l’Est, la section de Sarreguemines en Moselle étant particulièrement importante pour le syndicalisme chrétien. Au mois de mars 1932, le syndicat indépendant des cheminots du Réseau Alsace-Lorraine put acquérir une maison, rue de la Course à Strasbourg, pour y installer ses bureaux qui étaient installés jusque-là dans les locaux de l’Union départementale. Il comptait alors quarante-deux sections locales contre vingt-trois en 1925. Il fut suppléant d’Albert Schmitt au bureau fédéral des cheminots CFTC en 1937-1938.
Mobilisé puis démobilisé le 4 juillet 1940, Paul Runtz cacha les archives de son syndicat pendant la période de l’annexion nazie et travailla dans plusieurs stations des faubourgs de Strasbourg, au port du Rhin puis au Gliesberg, occupant les postes de commis principal puis de sous-chef de bureau de gare.
Après la Libération, il reconstitua le syndicat, reprit ses fonctions de permanent (mise en service libre pour fonctions syndicales) et participa, le 16 juin 1946, à la première assemblée des délégués des syndicats de l’Union comme secrétaire administratif. Il fut confirmé comme membre du Comité central de l’Union d’Alsace-Lorraine. Il écrivait des articles en français et en allemand pour la revue syndicale, La Revue des Cheminots, dont il fut le gérant de 1945 à 1966.
En mai 1946, il fut élu au conseil national de la Fédération CFTC des Cheminots, dont il devint vice-président au congrès de 1952. Le 3 mai 1952, il devint secrétaire général de l’Union des syndicats chrétiens d’Alsace et de Lorraine (USCAL) en remplacement d’Albert Schmitt et refusa, en janvier 1965, de rallier la CFDT. Au congrès régional des 6-7 novembre 1965, il devint secrétaire général honoraire de l’USCCAL-CFTC.
Il partit à la retraite le 1er février 1966 avec le titre de caissier principal auprès de la SNCF. Il continua néanmoins, pendant cinq ans, à soutenir les activités de l’Union. Paul Runtz avait également été membre du Comité de la caisse locale d’assurances maladie de la SNCF à Bischheim et, de ce fait, membre du comité de surveillance du sanatorium de l’Altenberg près de Munster.
Marié à Strasbourg le 20 février 1932 avec Louise Mathern, couturière, il était père de trois enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8412, notice RUNTZ Paul, Jules, Auguste. par Jean-Pierre Kintz, Fernand Brem et Léon Strauss, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 1er mai 2012.

Par Jean-Pierre Kintz, Fernand Brem et Léon Strauss

SOURCES : Arch. Dép. Bas-Rhin, 544 D 149. — Arch. CFDT. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Revue des Cheminots, 1er septembre 1959. — Claude Lorentz, La presse alsacienne du XXe siècle ; répertoire des journaux parus depuis 1918, BNU, Strasbourg, 1997. — Communications de Mme Marie-Rose Richert, sa fille, 28 juin 2002. — Notes de Michel Gorand et de Georges Ribeill.

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