SABATIER Jean, Joseph

Fils d’un employé de chemin de fer, durant la première guerre mondiale, il fut incorporé le 16 décembre 1914, nommé caporal le 1er mars 1916 au 16e R.I. Il fut blessé par balle, le 16 avril 1917, à Craonne. Cette blessure, au bras gauche et au genou, entraîna des troubles circulatoires et il souffrit pendant plusieurs années d’une importante varice. Le 6 mars 1919, il fut affecté à la compagnie des chemins de fer du Paris-Orléans. Il se maria à Saint-Yriex (Haute-Vienne), le 7 juin 1919, avec Marie Beaudoux, il eut une fille (née le 12 janvier 1922 à Montluçon).
Il appartint au syndicat unitaire des cheminots de Montluçon. Jean Sabatier affronta, aux élections prud’homales de novembre 1932, le militant confédéré CGT Marcel Duplaix, une « victoire triomphale » saluée par l’Émancipateur du Centre, 532 voix contre 483. Il représenta les unitaires au meeting des fonctionnaires des cartels locaux, unitaire, confédéré, du dimanche 29 janvier 1933, à l’Édifice Communal de Montluçon, cette réunion rassembla de 600 à 700 personnes.
Il fut candidat sur la liste du Bloc ouvrier et paysan aux élections municipales de mai 1935 à Montluçon, à l’époque, il habitait 70 rue Barathon.
Au cours de la seconde guerre mondiale, il fut arrêté, le 13 janvier 1942 pour « menées communistes » et interné au camp de Nexon (Haute-Vienne) puis déplacé du dépôt de Montluçon à celui de Châteauroux (Indre) de 1943 à 1944.
Dès la Libération, Jean Sabatier reprit ses fonctions de secrétaire général des cheminots de Montluçon, membre du conseil d’administration de l’Union locale CGT de Montluçon, Jean Sabatier milita également à l’ARAC.
Il mourut à Paris, le 28 décembre 1944, il fut remplacé par le cheminot, Léon Bordelais.
Ses obsèques civiles eurent lieu à Montluçon, le 6 janvier 1945.