Par Alexandre Courban
Né le 5 janvier 1887 à Porri (Corse), mort le 20 juillet 1916 dans la Somme ; rédacteur à l’Humanité ; militant socialiste.
Fils d’un instituteur corse, Antoine Peretti fut élève au lycée de Bastia puis de Marseille où il prépara le concours de l’École Polytechnique. Obligé d’interrompre ses études pour raisons de santé, il arriva à Paris où il s’inscrit au groupe des originaires de Corse, dont il devient le secrétaire, et milita par ailleurs dans la section du XIVe arrondissement. Il intégra la rédaction de l’Humanité en janvier 1913. Il représenta la fédération socialiste de la Corse au congrès national de Saint-Quentin (1911).
Antoine Peretti fut affecté à la rubrique des informations parisiennes et des faits-divers. Réformé pour « faiblesse de constitution et myopie », il poursuivit sa collaboration au quotidien socialiste jusqu’en mars 1915, date à laquelle, après une deuxième visite médicale il fut versé dans le service armé. Il écrivit à sa famille : « Je pars avec joie pour la bataille dont je sais l’enjeu. J’ai conscience de servir en même temps que la cause de la France aimée, le droit des nationalités, fondement nécessaire de l’Internationale. Si je succombe, ce sera avec l’idée d’avoir servi pleinement la propagande collectiviste, lumière de ma vie intellectuelle depuis que j’ai balbutié ». Il fut tué dans la Somme le 20 juillet 1916. Sa mort fut annoncée par le journal avec près d’un an de retard.
Par Alexandre Courban
SOURCES : Archives privées. — l’Humanité, 20 janvier 1913 et 10 juin 1917. — Alexandre Courban, L’Humanité (avril 1904 – août 1939). Histoire sociale, politique et culturelle d’un journal du mouvement ouvrier français, thèse de doctorat, Université de Bourgogne, 2005. — État civil.