BERNICAT Claude

Par Robert Estier

Né le 29 juillet 1885 à Cordelle (Loire) ; employé de PLM ; militant socialiste puis communiste (1921), membre de l’Union socialiste communiste à Roanne, partisan du Front Populaire.

Aiguilleur PLM, délégué du personnel, Claude Bernicat milita d’abord au Parti socialiste, puis, après la scission de Tours, s’inscrivit au Parti socialiste-communiste constitué autour de Ferdinand Faure, Ernest Lafont, Jouhannet, tous trois élus députés de la Loire, sur la liste du Cartel des Gauches conduite par le maire radical de Saint-Étienne, Soulié, aux élections législatives de 1924.
Bernicat fut élu secrétaire de l’Union socialiste-communiste de Roanne en 1927, puis de la Fédération départementale du même parti, l’USC qui se flattait « hautement de se rattacher au Manifeste des communistes, au socialisme scientifique, aux leçons de la Première Internationale » (Tribune 6 novembre 1927). Bernicat, dans un autre article de la Tribune, 5 novembre 1928, présentera l’USC comme descendant en droite ligne de la IIIe Internationale, et il maintiendra que pour « constituer l’unité du prolétariat brisée, il fallait créer un troisième groupement, le sien, d’où le nom que l’on donna parfois à son mouvement de “l’Internationale deux et demie” ».
Après la création du Parti d’unité prolétarienne (PUP) au congrès de Clichy, en décembre 1930, qui vit la fusion entre le Parti ouvrier et paysan (POP) et le Parti socialiste-communiste de Paul Louis, Bernicat entretint une correspondance régulière avec Paul Louis et Petrus Faure, secrétaire du mouvement, mais ne parviendra pas à faire beaucoup d’adeptes à Roanne (dix abonnés seulement à l’hebdomadaire du Parti en 1931) et, candidat sous cette étiquette aux élections cantonales le 18 octobre 1931, il obtint seulement 197 voix contre 747 au communiste Nevers et 5 789 au socialiste Sérol. Il déplorera « l’atonie générale de la classe ouvrière » en 1933, et appuiera la grève du textile de Roanne de novembre 1934. Présent dans tous les comités antifascistes, et notamment lors du meeting du 12 février 1934, où il représentait le PUP, il participa à la création d’un comité de coordination socialiste-communiste qui organisa le rassemblement du 14 juillet 1935, et joua, semble-t-il, un rôle non négligeable dans le rapprochement des socialistes et des communistes et dans la mise en place du Front populaire à Roanne. Malgré ses faibles effectifs, le mouvement présenta deux noms sur la liste socialo-radicale de Sérol, aux élections municipales de 1935. Mais Bernicat, conseiller depuis 1925, ne se représenta pas.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article843, notice BERNICAT Claude par Robert Estier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 24 novembre 2022.

Par Robert Estier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13110. — Arch. Mun. de Roanne 1 K 3/15. — Bibl. Mun. Roanne 7 M 4/19. — La Tribune, 4 et 6 novembre 1927.

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