SAINTE-CROIX Abel, Edmond

Né le 1er mars 1913 à Oisième (devenu Gasville-Oisème, Eure-et-Loir), mort le 30 avril 1986 à Rennes (Ille-et-Vilaine) ; cheminot ; résistant du Front national et des FTPF dans la Somme.

Fils de Jean Sainte-Croix, journalier, et de Marie Louise Barot, sans profession, Abel Sainte-Croix s’était marié le 23 février 1935 à Albert (Somme) avec Henriette Bidard. Dans son ouvrage sur la Résistance cheminote, Maurice Choury évoque Abel Sainte-Croix : « Dès le mois d’octobre 1940, le cantonnier Abel Sainte-Croix, d’Albert, modeste cheminot au service de la voie, organise dans sa ville les premiers groupes de résistants cheminots. Après quoi il constitue dans la Somme des groupes de résistance, notamment à Amiens. Ces groupes diffusent un abondant matériel de propagande.
L’activité déployée inlassablement par Sainte-Croix ne tarde pas à le faire remarquer par les responsables des organisations clandestines. C’est ainsi qu’il deviendra l’un des organisateurs du Front national et des FTPF dans la Somme.
Placé sous les ordres d’Auguste Delaune, commandant interrégional, il est chargé de l’organisation de l’impression et de la diffusion des tracts du Front national. Recherché par la police et la Gestapo, Sainte-Croix est contraint de passer dans la clandestinité au mois d’août 1942. Agent permanent du Front national et placé sous le contrôle de Robert Ballanger, alors membre de la direction nationale clandestine du Front national, il se voit confier la responsabilité d’un groupe de départements comprenant l’Oise, la Somme, la Seine-Maritime, l’Eure, l’Eure-et-Loir.
À ce poste important, Sainte-Croix implante les appareils et services clandestins d’impression des tracts et de journaux du Front national, organise le service de transmission par cyclistes du matériel imprimé sous sa responsabilité ainsi que des tracts et journaux imprimés à Paris, notamment l’organe des FTPF ’France d’abord’.
Le 3 avril 1943, Sainte-Croix est condamné, par contumace, par la section spéciale de la Cour d’Appel d’Amiens, à quinze années de travaux forcés. Échappant jusqu’au bout à la répression, il participera aux combats pour la libération de Paris, dans le IXe arrondissement. »
Chef de canton 1re classe à La Chapelle, il fut élu délégué du 4e degré en août 1959, au titre de l’Union Nord de la Fédération CGT des cheminots.
Il quitta la région parisienne pour la Bretagne (Porcaro) dans les années 1970. Divorcé de son épouse en juillet 1963, il n’avait pas d’enfants.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8433, notice SAINTE-CROIX Abel, Edmond, version mise en ligne le 19 février 2018, dernière modification le 19 février 2018.

SOURCES : Arch. Fédération CGT des cheminots. — Maurice Choury, Les Cheminots dans la Baille du Rail, Paris, Perrin, 1970, p. 42-43. — Notes de Jean-Pierre Bonnet et d’Annick Sainte Croix. — État civil.

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