PHALIPPOU Joseph

Par Justinien Raymond

J. Phalippou était étudiant en médecine à Montpellier (Hérault), quand il se lança dans l’action politique et participa à la création d’un groupe d’Étudiants socialistes. Il poursuivit à Paris ses études et sa vie de militant au sein du POF, appartint au conseil fédéral de l’Agglomération parisienne de ce parti (1899-1900). Spécialiste des problèmes coloniaux, il était, en 1899, rédacteur en chef du journal Les Antilles socialistes. Il fut délégué aux congrès nationaux d’Épernay (1899) et d’Ivry (1900). Propagandiste du POF, il gagna Toulouse en qualité de rédacteur en chef de L’Action, puis il se fixa dans le Gard où il mena une grande activité qu’il étendit à la Lozère. Au congrès socialiste de Paris, salle Japy (1899), il représenta le Groupe collectiviste (POF) de Saint-Geniès-de-Malgoirès (Gard) ainsi que la circonscription électorale de Pointe-à-Pitre (Guadeloupe). Aux élections législatives de 1898, huit jours avant le scrutin, il retira sa candidature qui avait été posée dans l’arr. d’Uzès. Désigné comme candidat en 1902 dans l’arr. de Florac (Lozère), Phalippou entra en conflit avec ses amis et provoqua le retrait des groupes lozériens du PS de France : il recueillit 2 898 voix contre 3 536 au député radical sortant et 289 à J.-P. Cellier que lui opposèrent ses anciens amis guesdistes. Cet échec semble avoir mis fin à sa vie militante.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84341, notice PHALIPPOU Joseph par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

Par Justinien Raymond

SOURCES : Compte rendu du congrès de Japy. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, pp. 326, 385, 386. — Cl. Willard, Les Guesdistes, op. cit., pp. 105, 125, 465, 511, 513, 640.

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