PINÇON Émile [PINÇON Octave (Émile ?)]

Mort le 26 janvier 1889 ; membre de la chambre syndicale de Nouzonville (Ardennes) ; militant syndicaliste et socialiste.

Originaire de Nouzonville, Pinçon y revint dès l’expiration de son service militaire et se lia d’amitié avec les quelques travailleurs qui cherchaient à se grouper pour la défense de leurs droits et de leurs intérêts corporatifs.
En 1885, il participa à la grève des ouvriers métallurgistes de Château-Regnault.
Jouissant d’une bonne réputation et de l’estime de ses camarades de travail, il contribua à la création des chambres syndicales de Nouzonville, à la constitution de la fédération des travailleurs des Ardennes et à la diffusion de son organe L’Émancipation fondé par J.-B. Clément. En octobre 1886, il assista à Lyon, comme délégué, au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats.
Aux élections de 1888, ses camarades demandèrent à Pinçon d’être le candidat du Parti ouvrier au conseil municipal. Il fut élu et, de l’aveu même de ses adversaires politiques, il sut remplir son mandat avec intelligence et fermeté.
Le 26 janvier 1889, il trouva la mort au cours de son travail par suite de l’éclatement d’un polisseur dont l’un des morceaux lui fendit le crâne. Il était marié et père d’un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84427, notice PINÇON Émile [PINÇON Octave (Émile ?)] , version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2010.

SOURCE : L’Émancipation, journal de la fédération socialiste des Ardennes, n° 5, 3 février 1889 (recherches de M. Vuarnet). — Compte rendu du congrès de Lyon, 1886 (Pinçon y est prénommé Émile).

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