POINFERRÉ Alfred

Par Alain Dalançon

Né le 18 novembre 1872, mort le 12 novembre 1960 à Rochefort (Charente-Inférieure, Charente-Maritime), ouvrier à l’arsenal ; militant syndicaliste et socialiste.

Fils d’Antoine Poinferré, charpentier, et de Suzanne Braudeau, Alfred Poinferré s’engagea pour cinq ans dans les équipages de la flotte à Rochefort en 1891. Il acquit le certificat d’aptitude professionnelle de monteur fondeur en 1892 puis devint quartier-maître mécanicien torpilleur en 1893.

Il devint ouvrier chaudronnier à l’Arsenal de Rochefort en 1897 et épousa dans cette ville le 22 avril de la même année, Amélie Dallet. Ils avaient deux enfants en 1902 (Georges né en 1898 et Georgette née en 1899) et habitaient dans le faubourg 12, cours Jacob.

Alfred Poinferré fut le fondateur et premier secrétaire du Syndicat des ouvriers de l’arsenal de Rochefort en 1900. Selon un rapport de police, il était l’orateur le plus écouté parmi les ouvriers de Rochefort et à la Bourse du travail, dont il était le trésorier. Il fut très actif à l’été 1901 dans la mobilisation pour la diminution de la journée de travail mais à la suite de l’échec de l’action envisagée, le syndicat perdit des adhérents (1069 en 1901, 800 en 1902). L’autre raison résida, d’après le commissaire spécial, dans son exclusion du syndicat pour avoir puisé dans la caisse syndicale pour se présenter en tant que socialiste aux élections législatives de 1902 à Rochefort, où il recueillit 1 242 voix.

En février 1906, Alfred Poinferré fut envoyé à Saïgon puis nommé surveillant technique de 2e classe en 1909. Il revint à Rochefort et fut classé en juin 1915 comme agent technique du port.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84493, notice POINFERRÉ Alfred par Alain Dalançon, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 7 février 2018.

Par Alain Dalançon

SOURCES : Arch. Dép. Charente-Maritime, 4 M2/4, M SUP 469, M SUP 475/10 ; état civil ; registres matricules.— Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes, in Encyclopédie socialiste syndicale & coopérative de l’Internationale ouvrière, t. 2, p. 190-202. — DBMOF.

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