SALIOU Germaine [Née FRIANT Germaine]

Par Jean-Pierre Bonnet

Né le 4 juin 1927 à Villeneuve-le-Roi (Seine-et-Oise, Val-de-Marne), morte le 21 décembre 2003 à Sartrouville (Yvelines) ; cheminote, mécanographe aux Services centraux ; syndicaliste CGT, responsable de la commission féminine de la Fédération CGT des cheminots (1963-1976), membre de la commission exécutive de la Fédération CGT des Cheminots (1979-1986).

Germaine Saliou, née Friant, était la fille de Jean-Marie Friant et d’Anna Drouval.
Titulaire du Certificat d’études primaires, Germaine Saliou travailla comme employée aux écritures aux Postes, télégraphes et téléphones de 1944 à 1946 puis, de 1946 à 1949, elle fut employée aux écritures au magasin parisien du Bon Marché.

Entrée à la SNCF en 1949, Germaine Saliou fut mécanographe au service comptabilité des recettes dans les Services centraux. En 1956, elle devint mécanographe principale. En 1972, elle accéda au grade d’employée de bureau puis d’agent d’administration en 1979. À la même période, elle fut mutée dans un service informatique. Elle prit sa retraite en juin 1982.

Germaine Saliou adhéra à la CGT en 1953. Elle prit rapidement des responsabilités syndicales puisqu’elle devint déléguée du personnel dès 1955. Elle devint responsable CGT pour les Services centraux en 1958. Au début des années 1960, elle fournissait à la Tribune des cheminots des contributions sur les questions censées concerner particulièrement les femmes : horaires de travail, coût de la vie, santé, protection de l’enfance, défense de la paix. Elle fut également l’une des principales contributrices sur les revendications concernant les employés administratives, telles les mécanographes ou les employés de bureau. En mars 1962, elle fit la promotion du premier « stage d’éducation syndicale féminine de la Région parisienne » dans la Tribune des cheminots , incitant les militantes à entreprendre la formation.

En avril 1963, Germaine Saliou fut élue par le congrès responsable de la commission féminine fédérale, poste qu’elle conserva jusqu’en 1976. À ce titre, elle fut l’organisatrice et l’animatrice principale de la première conférence des cheminotes qui se tint le 13 décembre 1963. Chargée de la communication en direction des femmes, elle fut, à la fédération, responsable de la diffusion d’Antoinette, la revue féminine mensuelle de la CGT. En 1971, en compagnie de Françoise Oliva, Jeannette Levart et Charles Massabieaux, elle fut reçue par la direction de la SNCF pour évoquer les conditions de travail spécifiques aux cheminotes.

Germaine Saliou avait aussi des compétences plus « généralistes ». Pendant dix ans, de 1964 à 1974, elle était déléguée auprès du directeur général au titre des Bureaux. À la fin des années 1970, elle était membre du comité de gérance de la caisse des retraites. À la même époque, elle siégea au bureau national de l’Union fédérale des retraités, qu’elle représentait à la commission exécutive fédérale de 1979 à 1986.

En 1947, Germaine se maria avec Yves Saliou, ouvrier métallurgiste. Le couple eut un enfant.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8456, notice SALIOU Germaine [Née FRIANT Germaine] par Jean-Pierre Bonnet, version mise en ligne le 2 octobre 2023, dernière modification le 2 octobre 2023.

Par Jean-Pierre Bonnet

SOURCES : La Tribune des cheminots. — Comptes rendus des congrès fédéraux. — Arch. du personnel de la SNCF (GEN 0475694). — Notes de Georges Ribeill.

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