Par Maurice Moissonnier
Typographe. Militant syndical lyonnais, il fut délégué, avec Labouret, par la chambre syndicale des typographes de Lyon au congrès constitutif de la Fédération nationale des syndicats (Lyon, 1886).
Dans un rapport qu’il ne put lire faute de temps, il analysait les difficultés rencontrées par sa chambre syndicale depuis 1870 et en rendait responsables les « gâcheurs de métier » recrutés en dehors des ouvriers qualifiés.
Il fit état des succès d’un atelier social créé par le syndicat à l’aide d’une cotisation de 5 % des salaires versée par les adhérents. « Il faut rechercher, par tous les moyens pacifiques, à posséder l’outil qui doit vous donner l’indépendance et la prospérité », affirmait-il en conclusion.
Ces positions le rapprochaient des « barberettistes » avec qui il vota contre le rejet de la loi Waldeck-Rousseau sur les syndicats, tandis qu’il s’abstenait sur la socialisation des moyens de production.
Par Maurice Moissonnier
SOURCES : Arch. Dép. Rhône, 10 M 864. — Compte rendu du congrès.