POULET Octave

Poulet naquit dans une famille de tradition républicaine, son oncle avait été déporté pour résistance armée au coup d’État du 2 décembre. Il avait cinq ans lorsque ses parents s’installèrent à Lille. À l’âge de treize ans, ayant obtenu son certificat d’études, il entra à l’usine de Fives-Lille, y fut apprenti, puis mécanicien. Syndiqué dès 1880, membre du POF depuis 1882, il milita activement, collaborant aux journaux collectivistes du Nord où il traitait de questions corporatives, donnant réunions et conférences, reconstituant des syndicats comme celui des métallurgistes de Lille (1890) dont il devint archiviste, puis secrétaire. Congédié de Fives-Lille, Poulet s’établit comme mécanicien-ajusteur, réparant bicyclettes, machines à coudre et autres engins, sa femme ouvrant un petit commerce d’épicerie et de vins. En 1895 il dirigea une manifestation des sans-travail contre la municipalité opportuniste et il fut élu conseiller prud’homme. Il fut délégué à l’inauguration de la Verrerie ouvrière et, en 1894 et 1896, aux congrès du POF à Nantes et à Lille. En septembre 1894, à Nantes, il avait également été délégué au VIe congrès national des syndicats. Il fut candidat malheureux, en 1896, à une élection législative partielle dans l’arr. de Dunkerque. Mais, cette même année, il fut élu conseiller municipal de Lille, après un échec en 1892. En 1900, son absentéisme le fit disparaître de la liste des candidats : alors Poulet déserta le POF pour la fédération autonome.