PRUDHOMMEAUX Jules, Jean

Par Jean Gaumont

Né le 2 novembre 1869 à Chevennes (Aisne) ; mort à Versailles le 20 décembre 1948 ; professeur agrégé d’histoire ; docteur ès lettres ; militant pacifiste et coopérateur.

Bien qu’il fût né dans l’Aisne, Jules Prudhommeaux fut élève au lycée de Nîmes. Dès l’âge de dix-huit ans, il collabora, à Nîmes, à la fondation des « Jeunes Amis de la Paix ». À cette époque également, il participa à l’action de l’École de Nîmes, animée par Ch. Gide et De Boyve. Étudiant à la Faculté des Lettres de Lyon, agrégé et docteur, il fut d’abord professeur à Sens où, en 1909, il était secrétaire et administrateur de la coopérative « l’Économe ». Professeur à Versailles, il y devint membre de la Société coopérative locale dans laquelle il ne semble pas avoir joué de rôle. Il était cependant membre du comité de rédaction de la revue de l’École de Nîmes l’Émancipation ainsi que, depuis 1904, secrétaire de l’Association de la Paix par le Droit.
Son mariage avec Mlle Dallet, une nièce de la seconde femme de Godin du Familistère de Guise, l’avait amené à s’occuper étroitement du Familistère et il représentait les intérêts de la famille en sa qualité de membre du Conseil de gérance de l’association. Il était adhérent de la société « La Versaillaise » et c’est à ce titre qu’il participa au congrès de l’Unité coopérative à Tours en décembre 1912 où il représenta plusieurs sociétés. Il appartint ensuite à la commission de contrôle de la FNCC.
Après la guerre, en 1919, il fut secrétaire général du Centre européen de la fondation Carnegie, organisation pacifiste dont il fut bientôt le directeur général adjoint, puis le directeur. En 1921, membre d’une Société d’études coopératives créée par Gide et Lavergne, il fut l’un des signataires du Manifeste coopératif des universitaires.
L’intérêt de Prudhommeaux pour la coopération ne se démentit jamais ; c’est ainsi qu’il fut un des membres fondateurs de l’éphémère « Association des Amis de la Coopération » en 1946 et également le signataire du nouveau manifeste rédigé au nom de cette Association par Bernard Lavergne en faveur d’un socialisme coopératif. De 1936 à 1939, J. Prudhommeaux avait participé aux travaux du Comité français du Rassemblement universel pour la Paix (RUP).

Son fils André Prudhommeaux fut traducteur et militant d’ultra-gauche puis libertaire.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84689, notice PRUDHOMMEAUX Jules, Jean par Jean Gaumont, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 3 novembre 2018.

Par Jean Gaumont

ŒUVRE : Monographie du Familistère de Guise, Le Familistère illustré, 1900. — Coopération et Pacification, 1904. — En 1907, Prudhommeaux publia sa thèse sur Icarie et son fondateur Étienne Cabet. Un peu plus tard, on lui confia une mission d’études sur les sociétés fouriéristes en Amérique et il en rapporta Les Essais fouriéristes en France et à l’étranger, puis « Une Société communiste aux États-Unis : Amana Community (Iowa) » publié dans l’Almanach de la Coopération en 1906. Après un autre ouvrage sur Cabet, il fit paraître une étude sur l’œuvre des Équitables Pionniers de Rochdale. On lui doit encore des Notes de Voyage (1904) et Un Siècle de communisme expérimental aux États-Unis (1912), Les Expériences sociales de J.-B. Godin (1919), La Réforme parlementaire et constitutionnelle (1926).

SOURCES : Notice autobiographique. — Le Coopérateur de France, 14 février 1959.

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