Né à Belfahy (Haute-Saône) le 30 juin 1870 ; mort le 30 décembre 1954 ; typographe, puis journaliste ; syndicaliste de Belfort.
Py vint travailler à Belfort en 1882 comme apprenti typographe à l’imprimerie du journal radical, La Frontière. En 1883, Waeltelé fondait le syndicat des typographes, le premier de la ville et Py, âgé de treize ans, y donna son adhésion. Il y joua vite un rôle important de secrétaire puis de président. Il rentra du service militaire en 1894 et représenta avec Waeltelé, qui fonda cette même année le syndicat du Bâtiment, les tendances réformistes en face de Biétry, alors révolutionnaire. Devenu rédacteur à La Frontière, il fut un des fondateurs en septembre 1899 de la fédération ouvrière et de la Bourse du Travail. Après l’échec des grèves de novembre 1899 conduites par Biétry, le réformisme l’emporta jusqu’en 1913.
C’est alors que les socialistes antimilitaristes conduits par l’instituteur révoqué Ludovic-Oscar Frossard prirent la tête de la fédération. Leur action fut interrompue par la guerre, mais elle fut reprise par des militants étrangers au pays, mobilisés dans les usines belfortaines. Py ne joua plus dès lors qu’un rôle secondaire dans le mouvement ouvrier. Conseiller municipal radical, il représenta son parti à l’élection législative du 14 février 1926, mais fut battu par André Tardieu.
Py quitta la Frontière en 1938 et prit sa retraite.
SOURCES : Arch. Nat. F7/13 567 et F7/13 599. — Archives Py (Famille Py, Belfort). — Archives Territoire de Belfort, série M, divers dossiers 1882-1913 (Syndicats et Affaires politiques). — Le Réveil syndical, Bulletin officiel de la fédération ouvrière et de la Bourse du Travail (n° 1, janvier 1901-décembre 1910). — La Frontière (paraît depuis le 18 mai 1882). On trouve ces journaux aux Arch. Territoire de Belfort. — D. Vasseur, Les Débuts du mouvement ouvrier dans la région de Belfort-Montbéliard, 1870-1914 (Thèse de doctorat en droit, 1964).