RENAUD Gabriel, Éloi

Par Didier Bigorgne

Né en 1859 à la Celle-Saint-Cyr (Yonne) ; ouvrier métallurgiste ; syndicaliste ; militant de la FTSF, puis du POSR à Paris (Seine).

Gabriel Renaud habitait à Paris, rue des Gravilliers dans le IIIè arrondissement, entre 1885 et 1890. Il exerçait le métier de forgeron. Elève de l’école Diderot, il était secrétaire de la chambre syndicale de sa corporation en 1887.

A cette date, Gabriel Renaud militait au groupe d’études sociales du IIIè arrondissement affilié à la FTSF. Il fut son candidat à deux reprises aux élections municipales dans le IIIè arrondissement. En 1887, il recueillit 336voix (7, 09%) sur 3316 votants dans le quartier des Enfants-Rouges. Il obtint 372 voix (6,09%) sur 4304 votants dans celui des Arts-et-Métiers en 1890.

Après la scission de la FTSF au congrès de Châtellerault en octobre 1890, Gabriel Renaud adhéra avec son groupe au POSR. Il participa au Xè congrès national du POSR qui se tint du 21 au 29 juin 1891 à Paris : il fut délégué des syndicats métallurgistes ardennais de Bourg-Fidèle, Charleville, Etion, Haraucourt et Les Mazures. En 1893, il se présenta, avec l’étiquette POSR, aux élections municipales dans le IIIè arrondissement, quartier des Archives : il obtint 736 voix (14,43%) sur 3559 votants au premier tour de scrutin. En 1894, il devint membre de la commission d’études législatives et municipales de l’Union fédérative du Centre.

Gabriel Renaud provoqua, avec Brunswick et Corsin, la scission du groupe du IIIè arrondissement en 1896. Un rapport de police le présentait comme l’un des principaux artisans de la scission.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article84873, notice RENAUD Gabriel, Éloi par Didier Bigorgne, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 5 septembre 2017.

Par Didier Bigorgne

Sources :Le Prolétariat, 1887 à 1890.— Le Parti Ouvrier, 1890 à 1896.— Compte rendu du congrès.— Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979.— Didier Bigorgne, Les allemanistes (1882-1905). Itinéraires, place et rôle dans le mouvement socialiste français, Thèse de doctorat, Université de Paris 13, 2001.

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