REYNES Louis

L. Reynes était, dans les années 1900, le secrétaire général de l’Union fédérale des syndicats de la peau pour ganterie, et de l’organisation de Grenoble (Isère). Militant actif de la Bourse du Travail, il présida le meeting du 1er mai 1903, aux côtés des dirigeants socialistes et syndicalistes révolutionnaires de la ville. Surtout, il tenta d’enrayer le déclin de l’idée syndicale dans un milieu professionnel peu conscient, prompt à s’identifier à la petite bourgeoisie, dans une branche industrielle très traditionaliste ; pour cela, en 1903, il tenta vainement d’obtenir le transfert à Grenoble du siège de la Fédération nationale ; et, en 1904, au congrès de Saint-Junien, où il avait été délégué avec G. Henry, il sollicita l’appui de la CGT en militants et en propagandistes ; en vain. Le syndicat, qui ne comptait plus que cent cinquante membres sur deux mille cinq cents gantiers, disparut en 1904 et ne devait renaître qu’en 1906, sur d’autres bases étroitement corporatives, en dehors de tout lien fédéral et de la CGT.