RINGUIER Léon, père

Par Justinien Raymond

Né en 1844 ; mort à Soissons (Aisne) le 29 septembre 1909 ; publiciste ; militant socialiste de l’Aisne.

L. Ringuier était le cousin d’Ernest Ringuier, ancien député radical de la circonscription de Soissons d’août 1881 au 14 février 1888, date de sa mort. Lui-même, démocrate avancé, poussa jusqu’au socialisme qu’il connut par J.-B. Clément et qu’il servit surtout en franc-tireur.
Il était rédacteur en chef du journal L’Écho du Soissonnais qui parut de 1881 à 1911, le jeudi et le dimanche d’abord, puis, à partir de 1887, les mercredi, jeudi et vendredi. Organe de la démocratie radicale, L’Écho prit en 1889 l’étiquette socialiste, sous l’influence de Léon Ringuier, et la conserva jusqu’à sa mort en 1909, mais jamais il ne fut sous le contrôle d’une organisation du Parti socialiste.
Cette année 1889, Léon Ringuier, candidat aux élections législatives dans l’arr. de Soissons, adhéra au PO et afficha son programme. Au premier tour de scrutin, il recueillit 3 437 voix sur 14 128 suffrages exprimés et, au second tour, 2 880 sur 14 601. En 1893, dans la même circonscription, il obtint 2 461 voix sur 15 075 suffrages exprimés et au scrutin de ballottage 801 sur 14 534. Il se représenta une dernière fois, dans une élection législative partielle dans l’arr. de Château-Thierry en janvier 1896 : il ne groupa que 886 voix sur 12 279 suffrages exprimés.
Dans les dix dernières années de sa vie, Léon Ringuier n’adhérait à aucune organisation, mais il resta, jusqu’à sa mort, fidèle à ses idées.
_Marié avec Louise Dromas à Soisson le 11 juin 1888, il était le père de Léon Ringuier ouvrier typographe, journaliste, militant socialiste et député de l’Aisne.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85008, notice RINGUIER Léon, père par Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 29 juin 2020.

Par Justinien Raymond

ŒUVRE : Léon Ringuier, comme rédacteur en chef, fut l’animateur de l’Écho du Soissonnais. Les collections de ce journal sont conservées à la Bibl. Mun. de Reims, de 1884 à 1888, à la Bibl. Mun. de Soissons, de 1895 à 1896, à la bibliothèque historique de Villers-Cotterêts de 1900 à 1906.

SOURCES : Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes I, op. cit., p. 26. — L’Humanité, 3 octobre 1909.

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