SAUFRIGNON Joseph, Louis

Par Claude Pennetier

Né le 24 février 1888 à Moustey (Landes), mort le 17 novembre 1974 à Pessac (Gironde) ; cheminot ; syndicaliste ; communiste puis trotskyste.

Fils d’un verrier, Joseph Saufrignon, cheminot à L’Isle-Jourdain (Vienne) puis employé au Paris-Orléans à Châtellerault, participa activement aux grèves des cheminots de 1920 mais, sur cent syndiqués de L’Isle-Jourdain, cinq seulement entrèrent dans le mouvement. Saufrignon qui se disait « un des premiers adeptes du Front unique », s’appuya sur les non-grévistes pour reconstituer le syndicat. La Fédération communiste le présenta sur la liste Bloc ouvrier et paysan aux élections législatives du 11 mai 1924 ; il recueillit 2 599 voix sur 97 408 inscrits.
Joseph Saufrignon publia des articles dans Le Bulletin communiste en 1924 et dans Les Cahiers du bolchevisme en 1926. Il condamna l’action de la « droite » du parti, notamment la « Lettre des 250 » et l’œuvre de désagrégation du parti par Boris Souvarine*. Il représenta le Parti communiste à diverses élections. Au conseil général, dans le canton de L’Isle-Jourdain, il obtint 36 voix. Aux élections législatives d’avril 1928 dans la circonscription de Loudun, il recueillit 832 voix sur 20 687 inscrits et 77 au second tour.
Installé ensuite au Blanc (Indre), il devint secrétaire de la cellule communiste locale groupant seize adhérents en 1932 (voir Henri Barré*). En 1933, Joseph Saufrignon, marqué par les événements d’Allemagne, défendit à nouveau le Front unique et rejoignit la Ligue communiste. La presse trotskyste le présenta comme ancien secrétaire du comité départemental communiste de la Vienne, ancien secrétaire du rayon du Blanc (Indre) et membre du bureau CGTU du Centre. Membre du syndicat CGTU des cheminots du Blanc, il participa, début 1934, à la réunification syndicale et fut délégué, le 29 avril, au congrès de l’Union confédérée Paris-Orléans (Nantes, 13 mai 1934), et au congrès de la Fédération unitaire des cheminots (Paris, 15-17 mai). L’Émancipateur, journal communiste, dénonça son rôle dans la réalisation de l’unité syndicale.
Joseph Saufrignon suivit les consignes entristes de son organisation en 1935, adhéra à la SFIO et siégea au Comité central du Groupe bolchevik-léniniste (tendance de la SFIO). En 1936, Saufrignon rejoignit le Parti ouvrier internationaliste.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8512, notice SAUFRIGNON Joseph, Louis par Claude Pennetier, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 7 janvier 2012.

Par Claude Pennetier

SOURCES : Arch. Nat. F7/13130. — Les Cahiers du bolchevisme, 1926. — Notes de Jean-Michel Brabant.

rebonds ?
Les rebonds proposent trois biographies choisies aléatoirement en fonction de similarités thématiques (dictionnaires), chronologiques (périodes), géographiques (département) et socioprofessionnelles.
Version imprimable