ROSSET Francisque, Alexandre

Par Maurice Moissonnier

Né à Saint-Sorlin-de-Morestel (Isère) le 7 octobre 1863, mort le 31 décembre 1945 à Lyon 6e arr. ; marié le 11 février 1893, père d’un enfant ; cordonnier à Lyon, 32, cours Charlemagne ; militant anarchiste.

Ouvrier laborieux, Rosset travaillait tantôt à son compte, tantôt à façon au profit de divers fabricants de chaussures lyonnais.
Militant révolutionnaire, il fréquentait en particulier les milieux anarchistes et la Préfecture du Rhône commença à s’intéresser à sa personne lorsqu’il signa la déclaration d’une conférence publique donnée par Sébastien Faure le 15 décembre 1891 à Lyon.
Dans le courant de l’année 1892 il resserra ses liens avec les libertaires. Il assista, le 20 mars, à la soirée commémorative de la Commune. À cette époque, il semble bien qu’il assumait en partie la direction d’un groupe anarchiste fondé dans le quartier de Perrache et dont la première réunion avait eu lieu, le 9 février 1892, à son domicile.
Le 22 avril, une perquisition opérée chez lui livra à la curiosité des policiers des exemplaires de journaux socialistes et anarchistes : l’Action, la Révolte, le Père Peinard, l’En Dehors, la Gueuse, l’Agitation, l’Homme libre, des manifestes et des affiches. Arrêté préventivement il fut relaxé le 4 mai.
Ces tracasseries n’eurent pas pour effet d’amener Rosset à la soumission. Après avoir deux fois changé de domicile, il s’installa, 69, rue Sébastien-Gryphe, et il ouvrit une petite officine de vente de la presse anarchiste. Le 20 novembre 1893, une perquisition infructueuse eut lieu à son nouveau domicile, puis, le 19 février 1894, une troisième : cette fois Rosset déclara qu’il n’avait plus l’intention de fréquenter les anarchistes et qu’il désapprouvait les attentats commis à Paris. Un nouveau déménagement le conduisit, 10, cours Suchet, et sembla coïncider avec l’arrêt total de ses activités politiques.
D’ailleurs, le 26 juillet 1894, après l’assassinat du président Sadi Carnot à Lyon, le commissaire spécial donna l’ordre de le rayer des listes de surveillance, car il « aurait, à la suite des attentats commis, renoncé à ses anciennes idées », et il se serait affirmé hostile depuis toujours à la propagande par le fait.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85179, notice ROSSET Francisque, Alexandre par Maurice Moissonnier, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 5 avril 2020.

Par Maurice Moissonnier

SOURCE : Arch. Dép. Rhône, 4 M 19. — Etat civil.

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