SAINT-MARTIN Édouard, connu sour le nom de MARTIN Édouard pendant la Commune.

Né à Bordeaux (Gironde) en 1840 ; ouvrier forgeron ; syndicaliste et militant socialiste.

Orphelin (perdu ma mère à 18 jours- abandonné par son père à 11 mois – laissé à la charge d’un oncle et une tante côté maternel), Édouard Saint-Martin vécut dans un orphelinat (protestant semble-t-il) à Castres (Tarn) jusqu’à treize ans et demi. Il fut mis en apprentissage chez un forgeron en voitures de Bordeaux, mais il partit à quinze ans sans avoir vraiment appris le métier.

En 1866, selon son témoignage, il organisa à Grenoble avec trois ou quatre camarades une grève de la métallurgie qui fut une réussite. Deux ans plus tard, Saint-Martin, militant averti, arriva à Paris où il sympathisa avec Jules Joffrin, Langevin, Avrial à la direction de la chambre syndicale des métallurgistes. Il lutta contre l’Empire, fut membre de l’AIT (il signa le manifeste que l’AIT publia au sujet des troubles qui eurent lieu à Paris à la suite de l’arrestation de Rochefort (7 février 1870) où il sympathisa avec Eugène Varlin*.
Sergent major dans la compagnie de marche du 209e Bataillon, il fut pendant le siège un des fondateurs du "Conseil des familles" qui se réunissait au théâtre de la rue Oberkampf. Il dit avoir refusé tout poste de responsabilité à la Commune mais d’avoir cependant, avec Poirier, prit la direction du matériel d’artillerie des forts de l’est à la demande de Benoît Malon et de Eudes. Sa femme soignait les blessés. Un patron ferblantier l’aida à échapper à la répression. Il reprit alors son vrai nom, Saint-Martin et échappa à la police.

Pendant quelques années il se tint " sur l’expectative" puis il rejoignit le Parti ouvrier et le courant possibiliste.

Saint-Martin fut délégué aux Expositions d’Amsterdam et de Boston. En 1887, il faisait partie de la commission scolaire du XVIe arr. de Paris. Candidat de la FTSF aux élections municipales de 1884 dans le quartier Grenelle, il obtint 8,86 % des voix, puis en 1886 il obtint 4,46 % des voix.

Il fut délégué de la FTSF du XVIIe arr. de Paris aux congrès des salles Japy (1899) et Wagram (1900). Est-ce le même qui fut délégué au congrès du POF à Marseille (1892) et qui figura comme conseiller municipal parmi les délégués au congrès du POF à Montluçon (1898) ? Il participa également au congrès de Roubaix (1901).

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85373, notice SAINT-MARTIN Édouard, connu sour le nom de MARTIN Édouard pendant la Commune., version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 7 avril 2012.

SOURCES : Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Testut, L’Internationale, op. cit., p. 20. — La Réforme, 11 février 1870. — L’Égalité (Genève), 26 février 1870. — Musée d’histoire vivante, Montreuil-sous-Bois, communiqué par Véronique Fau.

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