SALDUCCI Jean

Socialiste, J. Salducci fut élu maire de Lunel (Hérault) en 1898, puis conseiller général de ce canton en juillet 1904. Il présida le congrès d’unité socialiste de l’Hérault le 21 mai 1905. En mai 1908, il fut réélu maire du Lunel à la tête d’une municipalité socialiste SFIO.
À la suite de la mort du député socialiste de la 2e circonscription de Montpellier, J.-B. Bénézech , en février 1909, le congrès socialiste de la circonscription, tenu à Lunel le 14 mars 1909, désigna à l’unanimité, sur la proposition de la section de Lunel, le maire de Mudaison, Camille Reboul comme candidat du Parti socialiste. Salducci, qui avait souhaité succéder à Bénézech au poste de député, quitta alors le Parti socialiste et se porta candidat aux élections des 2 et 16 mai 1909 comme socialiste indépendant. Avec l’aide de quelques transfuges du socialisme tel Amphoux , maire de Marsillargues, il réussit à barrer la route à Reboul. Au 1er tour, avec 2 210 voix sur 12 568 votants, il empêcha Reboul (4 022 voix) d’être placé en tête des candidats républicains, le radical Astier obtenant 4 178 suffrages. Au second tour, invoquant la discipline républicaine, Salducci fit une active campagne pour Astier et contre Reboul. La présence d’un nouveau candidat « libéral » ayant fait craindre aux républicains une défaite due à leur division, Reboul perdait 293 voix alors qu’il y avait 2 243 votants de plus et Astier était élu.
En 1910, Salducci fut réélu conseiller général du canton puis, en 1912, maire de Lunel avec la même étiquette de « socialiste indépendant ».
En mars 1914, il présidait le congrès républicain socialiste de l’Hérault qui le désignait comme candidat aux élections législatives dans la 2e circonscription de Montpellier. Mais, dans la 2e de Béziers, ce même congrès soutenait le socialiste unifié Barthe. Salducci obtint 2 376 voix contre 6 183 à Reboul, député sortant élu en 1910, et 5 214 au radical. Le soutien apporté à l’unifié Barthe laissait prévoir le désistement de Salducci pour Reboul. C’est ce que fit le maire de Lunel sans aller toutefois jusqu’à mener campagne pour son ancien adversaire de 1909. Le radical s’étant aussi désisté pour Reboul, ce dernier fut réélu, seul candidat au second tour.