SAUVAN Joseph

Clerc d’avocat, J. Sauvan fut un des militants socialistes de l’Hérault les plus en vue dans les années 1905-1910. En 1904, il fut un des dix conseillers municipaux socialistes élus à Montpellier sur une liste à direction radicale. Le 8 décembre 1904, il était élu secrétaire de la fédération de l’Hérault du Parti socialiste de France (USR). En avril 1905, il lança un appel à l’unité en direction de la fédération socialiste autonome et de la fédération du PSF. Secrétaire de la commission d’unification, il ouvrit le congrès unitaire de Montpellier, le 21 mai 1905. Le siège du premier bureau fédéral du nouveau Parti socialiste SFIO étant à Montpellier, J. Sauvan en fut le secrétaire jusqu’en juin 1906, date à laquelle le bureau fédéral se transporta à Béziers, et V. Bès lui succéda. Mais, après le départ de Bès et l’intérim d’A. Fieu , J. Sauvan redevint secrétaire fédéral le 7 juillet 1907. Il démissionna de ce poste en décembre de la même année après les critiques de plusieurs militants.
Lors des élections législatives de 1906, son parti l’avait désigné in extremis comme candidat dans la circonscription de Lodève pour barrer la route à Laurès , socialiste indiscipliné. Mais J. Sauvan ne semble pas avoir eu le temps ou les moyens de faire campagne et il ne recueillit que 54 voix sur 11 437 votants. En juillet 1907, il fut candidat au conseil général à Montpellier sans plus de succès. Il représenta sa fédération aux congrès nationaux du Parti socialiste SFIO de Nancy (11-14 août 1907) et à celui de Nîmes (6-9 février 1910).
Membre de la section socialiste de Montpellier, il en fut exclu en mai 1910 avec un autre militant pour un motif qui ne fut pas rendu public. À la même époque, Le Devoir socialiste, journal inspiré par E. Barthe , le qualifiait de « drôle de guesdiste » pour avoir dédaigné l’élection de trois députés socialistes dans le département (Barthe, Molle et Reboul). Il est possible que Sauvan ait manifesté à Barthe de l’hostilité, car celui-ci avait sollicité et obtenu, dès le 1er tour, l’appui des socialistes indépendants. Quoi qu’il en soit, après son exclusion, J. Sauvan ne semble plus avoir milité.