SIMONNET Gustave

Par Yves Lequin, Justinien Raymond

Né le 2 décembre 1857 à La Guerche-sur-l’Aubois (Cher) ; ouvrier chaudronnier ; militant socialiste et syndicaliste de la Loire.

Simonnet travaillait, dans les années 1880, comme contremaître à l’atelier de la Compagnie de la Loire, au Grand Coin, à Saint-Étienne (Loire). Militant socialiste, il représenta les groupes d’études et de propagande stéphanois au congrès régional de la fédération de l’Est, en 1881, et devint son secrétaire ; l’année suivante, il la représenta, en même temps qu’un syndicat de Moulins (Allier), au congrès national de Saint-Étienne et y resta après le départ pour Roanne de Guesde et Lafargue. Pendant les années suivantes, tout en assumant ses fonctions fédérales, il milita au Parti ouvrier stéphanois et, sous ses couleurs, fut élu en 1882 conseiller municipal ; il devait le rester jusqu’en 1892, bien qu’il ait été auparavant exclu de l’organisation pour désobéissance. En 1885, il fut candidat de principe aux élections législatives ; en 1888, il fut délégué au congrès ouvrier international de Londres, puis en 1889 à celui de Paris et y affirma nettement ses positions possibilistes en allant siéger au Comité de la rue de Lancry. Vers 1890, il était considéré comme l’un des principaux dirigeants du mouvement ouvrier local, aux côtés de Sagnol et Michel Rondet, entre autres. Sa rupture avec le Parti ouvrier semble l’avoir rapproché des radicaux, et c’est en cette qualité qu’il entra comme représentant du canton Nord-Ouest de Saint-Étienne au conseil d’arr., dont il devint bientôt le président.

Mais la politique ne constituait pas l’essentiel de son action, et il semble avoir accordé la priorité à la vie et aux questions professionnelles. Très actif, intelligent, il avait fondé une mutualité dans sa corporation, et, en 1893, il était secrétaire de la fédération départementale de la Métallurgie. Il travaillait alors à la Manufacture nationale d’armes et, en 1895, il fut l’âme de la campagne d’agitation des ouvriers d’établissements militaires de l’État : en octobre, il anima à Saint-Étienne une réunion nationale à laquelle participèrent les délégués de soixante-dix usines et où furent définies les revendications communes ; peu après, Simonnet se rendit à Valence (Drôme), pour organiser les ouvriers de la cartoucherie ; il était en même temps secrétaire de la Commission centrale pour la caisse de retraites des employés civils des établissements militaires.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85652, notice SIMONNET Gustave par Yves Lequin, Justinien Raymond, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 23 mai 2014.

Par Yves Lequin, Justinien Raymond

SOURCES : Arch. Nat., F7/12 772. — Arch. Dép. Loire, 10 M 96, 93 M 42, 93 M 44, et 93 M 56.

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