SOËNS Simon, Clément

Né et mort à Paris : 17 avril 1823-3 juillet 1889 ; cordonnier ; communard ; militant socialiste ; conseiller municipal de Paris (1887-1889).

Tombe au Père-Lachaise.
Cliché Annie Pennetier

Simon Soëns aurait combattu en 1848 et pour la Commune. Il contribua vers 1866-1867 à la fondation de la chambre syndicale de la cordonnerie et organisa, en 1870, une coopérative de production pour la fourniture de chaussures aux gardes nationaux. Il fut également conseiller prud’homme.

Du 2 au 10 octobre 1876, S. Soëns assista comme délégué aux séances du congrès ouvrier de France qui se tint à Paris ; il y représentait l’Association générale des cordonniers de Paris (Voir Bolâtre, Escudero et, aussi, Barrier, Bellèle, Ménard-Gaspard). Il adhéra au Parti ouvrier dès sa constitution en 1879 puis suivit les possibilistes lors de la scission de 1882. Membre du comité national de la FTSF, il participa à son congrès de Charleville (1887). Il fut le gérant de son journal, Le Prolétaire puis Le Prolétariat.

Après deux échecs en 1881 et 1884 dans le XIIIe arr. (Croulebarbe) (il obtint respectivement 14,8 % comme candidat du PO en 1881 et 20,69 % puis 30,5 % comme candidat de la FTSF en 1884), il y fut élu conseiller municipal, au second tour de scrutin, en 1887. Il ne put achever son mandat. Aux élections législatives de 1885 dans la Seine, il avait obtenu 9 758 voix sur la liste conduite par Jules Joffrin. En 1886 il résidait 15 rue de la Bûcherie (Paris, Ve arr.) et 89 rue Pascal (Paris, XIIIe arr.) après son élection dans cet arrondissement.

Simon Soëns a sa tombe au Père-Lachaise. Une plaque signale qu’il a été conseiller municipal de Paris, conseiller général de la Seine et fondateur du « parti ouvrier socialiste ».

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85675, notice SOËNS Simon, Clément, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 13 novembre 2021.
Tombe au Père-Lachaise.
Cliché Annie Pennetier

SOURCES : Notes biographiques..., op. cit. — Hubert-Rouger, Les Fédérations socialistes III, op. cit., pp. 132 et 160 à 165. — Michel Offerlé, Les socialistes et Paris, 1881-1900. Des communards aux conseillers municipaux, thèse de doctorat d’État en science politique, Paris 1, 1979. — Le Prolétaire, 26 mai 1883. — Le Parti ouvrier, 4 et 6 juillet 1889.

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