SOURBÉ Gérôme

Gemmeur à Castets-des-Landes, Gérôme Sourbé devint dès 1906 secrétaire du syndicat de Castets, puis secrétaire adjoint et archiviste de la fédération des résiniers, fermiers et métayers landais lors de sa constitution à Morcenx (Landes), en décembre 1906. Venu bientôt au socialisme, il accepta également des responsabilités au groupe SFIO de Castets qui s’organisa en février 1909, mais c’est à la vie syndicale qu’il consacra l’essentiel de son activité militante. De décembre 1908 à décembre 1910, lorsque les radicaux en prirent le contrôle, il cessa pourtant d’appartenir au comité exécutif de la fédération des résiniers landais.
En décembre 1911, la fédération modifia ses statuts de manière à se transformer en Fédération nationale des ouvriers, fermiers et métayers gemmeurs de France dont les syndiqués des Landes constituèrent le noyau initial et principal. Elle élut alors Sourbé comme secrétaire général. C’était la victoire du socialisme dans une organisation syndicale contrôlée depuis sa naissance par des hommes politiques aux options diverses. Du coup Sourbé se convainquit, quoiqu’il ne fût pas toujours en accord avec le Bureau confédéral, que l’adhésion de la fédération à la CGT devenait souhaitable et possible. Il ne parvint pourtant pas à la faire accepter au congrès de décembre 1912.
Il échoua aussi cette même année au Conseil supérieur du Travail, mais il avait obtenu, ce qui n’était pas négligeable, 97 voix. Membre de la commission d’administration de L’Avenir social, au titre syndical, il n’était pas enchanté de cette responsabilité : non guesdiste, il ne croyait pas, en effet, heureuse la création d’un organe à la fois politique et corporatif et il quitta la commission, dès qu’il le put, en décembre 1913.