STÉVENIN Edmond, Achille

Par Didier Bigorgne, Henri Manceau

Né le 24 novembre 1868 à Joigny-sur-Meuse (Ardennes), mort le 19 mars 1916 à Nouzon (Ardennes) ; cheminot, puis ouvrier métallurgiste ; syndicaliste, coopérateur et militant socialiste (POSR, puis SFIO) ; conseiller municipal de Nouzon (1904-1912).

Fils d’un ferronnier et d’une mère au foyer, Achille Stévenin exerçait le métier de mécanicien à la Compagnie des chemins de fer de l’Est. Il travaillait au dépôt de Mohon (Ardennes), mais il habitait à Nouzon. Marié à Marie Augustine Navel, sans profession, il divorça le 27 mai 1898. Il épousa, en secondes noces, Céline Muno, sans profession, le 8 mai 1900 à Nouzon.

Achille Stévenin exerça de nombreuses responsabilités syndicales. Il fut secrétaire du syndicat des mécaniciens et chauffeurs de Mohon fondé en 1892 et affilié à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes. Il occupa le poste de secrétaire adjoint du comité du réseau de l’Est au Syndicat national des chemins de fer. Elu délégué du travail, Il collabora, avec Eugène Guérard*, au journal L’Action Ouvrière.

Achille Stévenin devint un coopérateur actif. Pendant de nombreuses années, il fut secrétaire du conseil d’administration de la société coopérative de consommation La Maison du peuple de Mohon qui comptait six employés et deux cents adhérents en 1910.

Parallèlement à son double engagement, Achille Stévenin milita au cercle d’études sociales La Revendication de Nouzon, affilié à la Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes et au POSR. Aux élections municipales de mai 1904, il fut élu sur la liste socialiste conduite par le maire sortant Célestin Léger*, qui remporta la totalité des sièges. Il demeura conseiller municipal de Nouzon, avec l’étiquette du Parti socialiste SFIO, jusqu’en 1912. Il milita aussi à la section de Nouzon de la Ligue des droits de l’homme et à la Libre pensée ardennaise.

Lors des grèves des cheminots en octobre 1910, Achille Stévenin fut révoqué de la Compagnie des chemins de fer de l’Est. Il continua alors d’exercer son métier de mécanicien dans une usine de Nouzon, où son épouse tenait un commerce.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85751, notice STÉVENIN Edmond, Achille par Didier Bigorgne, Henri Manceau, version mise en ligne le 17 mars 2016, dernière modification le 17 mars 2016.

Par Didier Bigorgne, Henri Manceau

Sources : Arch. Fédération des Travailleurs socialistes des Ardennes (médiathèque de Charleville-Mézières).— Le Socialiste Ardennais, 1904 à 1910.— Henri Martinville, Dictionnaire biographique des contemporains (vers 1913).— Presse locale.— Etat civil de Nouzonville.

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