STROOBANT Louis

Cordonnier ; militant socialiste de la Vienne, puis de Paris, puis du Var.

À Poitiers (Vienne) où il habita, 1, rue des Flageolles, l’ouvrier cordonnier Louis Stroobant était considéré comme très intelligent. Militant syndicaliste et socialiste, il était, en 1888, secrétaire général de la chambre syndicale de la cordonnerie et membre de l’union fédérative des travailleurs salariés de Poitiers où il secondait le secrétaire Orry. En 1889, il était secrétaire du groupe d’études sociales « l’Autonomie socialiste ». C’est un autre groupe, « Les Salariés manuels », qu’il représenta au congrès de Châtellerault en 1890 où il fut secrétaire : il demeura dans la Fédération des travailleurs socialistes de France (FTSF) après la scission qui survint.
En 1892, Stroobant quitta Poitiers pour Paris où il fut secrétaire de la commission administrative de l’union fédérative du Centre, groupement possibiliste de la région parisienne. Il correspondit longtemps avec Orry resté à Poitiers. En août 1893, il fut candidat à l’élection législative dans la première circonscription du Ve arr. Adhérent de la Chevalerie du Travail, Stroobant fut chef d’un des deux chantiers du XIIe arr.
En mai 1898, on retrouve Stroobant à Toulon (Var) où il fonda un Comité révolutionnaire adhérant du CRC de Vaillant. Il fut candidat aux élections législatives qui eurent lieu cette même année dans la deuxième circonscription de Toulon : il obtint 3 483 voix au premier tour de scrutin et 5 103 au second tour contre 6 674 à l’élu Cluseret.
En octobre 1898, Louis Stroobant fit un discours à propos de l’affaire Dreyfus où il dénonça les généraux « complices de faussaires ». Cela lui valut d’être poursuivi pour « injures à l’armée », mais il fut finalement acquitté en avril 1899.
Le Comité révolutionnaire de Toulon le délégua au congrès socialiste de Paris, salle Japy (1899) et la fédération départementale l’envoya au congrès de Lyon (1901).
Il mourut à Marseille en novembre 1905.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article85759, notice STROOBANT Louis, version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 30 mars 2022.

SOURCES : Arch. Dép. Vienne M 4/ 234, M 12/ 41. — L’Éclaireur de la Vienne, (1890-1893). — Compte rendu du congrès de Japy. — Hubert-Rouger Les Fédérations socialistes III, op. cit., p. 29. — M. Dommanget, La Chevalerie du Travail..., op. cit. — J. Marion, Le Mouvement ouvrier dans la Vienne, 1871-1914, DES, Poitiers, 1963. — Journal des débats politiques et littéraires, 16 novembre 1898, p. 3. — L’Aurore, 28 avril 1899, p. 1. — La Petite République, 9 novembre 1905, p. 4. — Notes de Julien Chuzeville.

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