BERTHEAUX Charles

Mécanicien à la compagnie du PLM (Paris-Lyon-Méditerranée), Charles Bertheaux habitait Dôle (Jura) dans les années 1890 et y fut élu conseiller municipal. Il fut muté à Avignon (Vaucluse) pour avoir pris part à la tentative de grève des chemins de fer de 1898.
Retraité, il s’installa à Dijon (Côte-d’Or) et fut nommé secrétaire du syndicat des Chemins de fer. En 1901, du 17 au 21 septembre, à Nice, il assista au IXe congrès de la Fédération nationale des Bourses du Travail. Du 23 au 27 du même mois, à Lyon, il représenta divers syndicats dijonnais au XIIe congrès national corporatif - 6e de la CGT. L’année suivante, il devint secrétaire général de la Bourse du Travail et lui donna une vigoureuse impulsion (cours professionnels, conférences populaires etc...) jusqu’à la scission de 1907 provoquée par les syndicalistes-révolutionnaires dont il fut l’adversaire et qui l’éliminèrent du secrétariat général de la Bourse en 1906. Syndicaliste convaincu il écrivait dans l’Almanach socialiste de la Côte-d’Or (1904) : « Les travailleurs doivent donc bien se pénétrer de cette conviction que l’organisation syndicale est l’unique moyen de transformation sociale et que c’est par elle seulement qu’ils acquerront une communauté d’idées, découlant forcément de la communauté d’intérêts. » Il fut délégué de la Bourse du Travail et d’autres organisations aux 6e et 8e congrès de la CGT.
Bertheaux fut cependant aussi militant socialiste et fut, à ce titre, conseiller municipal de 1904 à 1908.
Secrétaire général, puis vice-président de la section dijonnaise de la Ligue des Droits de l’Homme, il fut délégué aux congrès de la Ligue à Bordeaux et Lyon. Libre penseur, il fonda le Cercle laïque de Dijon dont il fut le principal animateur et le premier vice-président.
Charles Bertheaux reprit du travail à 61 ans (comme employé au mont-de-piété) pour contribuer à l’éducation de ses six neveux et nièces orphelins.
Il était un militant actif et capable, à la fois bourru et bonhomme.