Ouvrier mécanicien domicilié à Lyon, 21, rue de la Claire, Thévenet fut le créateur de la chambre syndicale des mécaniciens de Lyon. Il fut condamné, en 1875, à un mois de prison et 25 f d’amende pour participation à « La Permanence », accusée « d’exercer une influence pernicieuse sur l’attitude de certains membres du corps électif délibérant sur des questions de politique générale, et ce, en dehors de toute autorisation administrative » (Le Droit, 5 août 1875). Correspondant lyonnais du journal La Tribune, il dirigea le travail préparatoire à l’envoi des délégations lyonnaises à l’exposition de Philadelphie et au congrès de Paris, 2-10 octobre 1876. Il représenta à ce congrès les mécaniciens de Lyon. La police le considérait comme la personnalité la plus marquante de la délégation lyonnaise. Il intervint le 8 octobre et critiqua surtout le système des impôts, très lourd pour les travailleurs. Il souhaitait la création d’un impôt progressif sur le capital et les revenus et la suppression des impôts indirects sur les denrées de première nécessité.
SOURCE : A. Moutet, Le Mouvement ouvrier à Paris, du lendemain de la Commune au 1er congrès syndical en 1876, DES, Paris, 1959.