Secrétaire de la chambre syndicale ouvrière des bûcherons de La Chapelle-Hugon (Cher), Louis Treil se plaignit en 1901 auprès de l’inspecteur du Travail de Bourges d’avoir été attaqué et injurié parce qu’il défendait des enfants âgés de douze à treize ans employés dans une tuilerie douze heures par jour. Aucune suite ne fut donnée à la plainte que Treil déposa pour coups et injures.
En 1905, Louis Treil répondit dans Le Mouvement socialiste à une « enquête sur l’idée de patrie et la classe ouvrière », en écrivant notamment que « les ouvriers n’ont pas de patrie et ne peuvent être patriotes. [...] Du jour où le travailleur aura compris l’ensemble de ses droits, le mot de "patrie" perdra toute signification, et le capitalisme verra crouler son plus solide fondement ».
SOURCES : Arch. Nat. BB 18/2 200, 1934 A 1901 (rapport du 17 octobre 1901). — Notes de Julien Chuzeville.