SÉGUÉLAS Baptiste

Fils d’un ouvrier mineur, Baptiste Séguélas entra à la Compagnie du Midi comme homme d’équipe vers 1929. Il adhéra aussitôt à la CGT et se mit à militer pour la réunification syndicale. Lorsque la guerre éclata, il choisit vite son camp et entra dans la Résistance. Vers la fin 1940 ou 1941, contacté par Damien Menou, il rejoignit l’Organisation spéciale (OS). En début 1944, il fit partie du triangle de direction du groupe OS de l’Exploitation avec Pierre Prévost et Cambon. Il fut commissaire adjoint aux effectifs aux côtés d’André Séguy dans le 3e détachement de la 3 402e compagnie des FTPF dont le chef était Damien Menou alias Franck. En avril-mai 1944, les cheminots démirent de leurs fonctions les responsables du « syndicat officiel » et placèrent Baptiste Séguélas à la tête du syndicat CGT illégal, comme secrétaire général d’une nouvelle équipe de dirigeants. Ce furent eux qui, le 19 août 1944 à 10 heures du matin, lancèrent l’ordre de grève et d’insurrection armée des cheminots de Toulouse.
Au lendemain de la Libération les cheminots obtinrent le principe d’une prime de 1 000 francs mais l’application se faisant attendre, Séguélas utilisa toute l’autorité que lui avaient donnée ses camarades pour imposer au chef de service le paiement immédiat de cette prime. Il participa en juillet 1945 au congrès de l’Union Sud-Ouest et, en août de la même année, à celui de la Fédération à Paris. Pendant plusieurs années il resta à la tête du syndicat de Toulouse. Il eut aussi des responsabilités au secteur, aux réunions duquel il participa de 1946 à 1957. Il y assuma, en particulier dans les bureaux de 1952 et 1955, la représentation du comité technique du service de l’Exploitation. Baptiste Séguélas fut élu au comité mixte Exploitation de Toulouse et délégué du deuxième degré auprès du chef du service de la Région du Sud-Ouest. Il prit sa retraite en 1958 et adhéra à la section des retraités.
Il s’était marié le 14 avril 1925 à Lavelanet (Ariège).