SEIDEL Jules [SEIDEL Ewald, Albert, Jules]

Par Pierre Schill

Né le 11 septembre 1908 à Strasbourg (Bas-Rhin annexé), mort le 22 décembre 1977 à Metz (Moselle) ; employé ; membre du bureau du syndicat CGT des cheminots des ateliers de Montigny-lès-Metz ; secrétaire administratif de l’Union départementale CGT de la Moselle ; secrétaire de la section communiste de Montigny-Marly-Moulins (Moselle), membre du comité fédéral PCF de Moselle ; conseiller municipal de Montigny-lès-Metz.

Issu d’une famille cheminote, Jules Seidel entra à la SNCF en 1938 comme employé à l’arrondissement du Matériel de Montigny-lès-Metz et y prit sa retraite en 1964 avec le grade d’employé principal.
À partir de la Libération, il était responsable de la cellule communiste de Montigny-lès-Metz. En septembre 1949 il organisa aux ateliers de Montigny-lès-Metz le référendum sur la paix lancé par le Congrès mondial des partisans de la Paix en vue de la journée internationale de lutte pour la paix prévue le 2 octobre 1949.
Jules Seidel militait aussi au syndicat CGT des cheminots des ateliers de Montigny-lès-Metz et depuis 1950 au moins était membre du bureau syndical.
En 1951 il était membre du comité fédéral du PC mosellan et il y siégea au moins jusqu’au milieu des années soixante.
Jules Seidel participa activement à toutes les grèves qui touchèrent la SNCF. Il anima notamment la grève unitaire contre les décrets-lois Laniel en août 1953 aux ateliers de Montigny-lès-Metz. Alors élu au conseil municipal de la cité cheminote, Jules Seidel demanda, en vain, à la municipalité de voter un secours aux grévistes.
Jules Seidel représenta le Parti communiste à de nombreux scrutins électoraux en Moselle. Il fut candidat aux élections cantonales des 20 et 27 mars 1949 dans le canton de Sarrebourg (Moselle). Il obtint au premier tour 249 voix sur 7 441 suffrages exprimés. Arrivé en dernière position il maintint sa candidature au second tour et obtint à peine 217 voix sur 7 786 suffrages exprimés. Il fut à nouveau candidat aux élections cantonales des 17 et 24 avril 1955 dans le canton rural de Vic-sur-Seille (Moselle). Il obtint seulement 58 voix sur 2 088 votants. Il maintint sa candidature au second tour et totalisa 31 voix sur 2 078 suffrages exprimés et fut battu par Henri Doyen (Indépendant) qui rassembla 1 361 suffrages. Il se représenta aux élections cantonales des 20 et 27 avril 1958 dans le canton de Verny (Moselle). Il obtint au premier tour 312 voix sur 3 969 suffrages exprimés. Il fut battu par M. Lespagnol (Indépendant) qui totalisa 2 335 suffrages. À nouveau candidat aux élections cantonales des 4 et 11 juin 1961 dans le canton de Vic-sur-Seille, il obtint 365 voix sur 2 006 suffrages exprimés. M. Doyen (droite) fut élu dès le premier tour en totalisant 1 900 voix. Jules Seidel se représenta également aux élections cantonales des 8 et 15 mars 1964 dans le canton de Verny. Il obtint seulement 396 voix sur 3 679 suffrages exprimés. Candidat communiste aux élections cantonales des 24 septembre et 1er octobre 1967 dans le canton de Montigny-lès-Metz (Moselle), il obtint 1 164 voix sur 6 435 suffrages exprimés. Il fut battu par Raymond Dœrflinger (sans étiquette) qui totalisa 4 158 suffrages. Candidat communiste aux élections cantonales des 8 et 15 mars 1970 dans le canton de Verny, il obtint 258 voix sur 4 696 suffrages exprimés. Arrivé en dernière position des cinq candidats, Jules Seidel maintint sa candidature au second tour et obtint 179 voix sur 4 915 suffrages exprimés. Il fut battu par Jean Walgenwitz qui totalisa 2 610 suffrages.
Conseiller municipal de Montigny-lès-Metz, Jules Seidel se représenta aux élections municipales d’avril 1953 sur la Liste d’Union ouvrière et démocratique présentée par le Parti communiste. La liste rassembla une moyenne de 1 300 voix sur 6 072 suffrages exprimés et obtint quatre élus dont il faisait partie. Il fut à nouveau candidat aux élections municipales des 8 et 15 mars 1959 à la tête de liste PC qui obtint une moyenne de 1 136 voix sur 7 640 suffrages exprimés. Il fut réélu. Il fut à nouveau candidat aux élections municipales des 14 et 21 mars 1965 à tête de liste PC qui rassembla une moyenne de 1 417 voix sur 9 259 votants. Il ne fut pas réélu. Il se représenta aux élections municipales des 14 et 21 mars 1971 à la tête de la liste d’Union de la gauche qui rassembla une moyenne d’un peu plus de 1 000 voix sur 9 768 suffrages exprimés. Il ne fut pas élu. Jules Seidel fut encore candidat aux élections municipales des 13 et 20 mars 1977. Menant la liste d’Union de la gauche, il obtint 3 537 voix sur 11 470 suffrages exprimés. Au second tour il totalisa 4 534 voix sur 11 043 suffrages exprimés et 11 407 votants et ne fut pas élu.
Même après sa retraite en 1964, Jules Seidel continua à militer à la CGT où il occupait les responsabilités de secrétaire administratif de l’UD chargé de l’aide sociale et familiale. Il assura le secrétariat du syndicat CGT des cheminots retraités et veuves de Metz-Montigny-lès-Metz
Il s’était marié le 16 octobre 1948 à Montigny-lès-Metz avec Marie-Louise Meyer.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8618, notice SEIDEL Jules [SEIDEL Ewald, Albert, Jules] par Pierre Schill, version mise en ligne le 30 juin 2008, dernière modification le 21 mars 2012.

Par Pierre Schill

SOURCES : Arch. Dép. Moselle, 122 W 3 ; 145 W 28 ; 151 W 152, 190, 823, 824 et 825 ; 182 W 141 ; 197 W 150 ; 283 W 6 ; 353 W 47 ; 458 W 121. — Le Républicain lorrain, 22 et 29 mars 1949, 28 avril 1953, 18 et 26 avril 1955, 21 avril 1958, 9 mars 1959, 5 juin 1961, 9 mars 1964, 25 septembre et 2 octobre 1967, 9 et 16 mars 1970, 15 mars 1971, 14 mars et 23 décembre 1977. — Fernand Leroy, Montigny cité cheminote. Histoire des ateliers SNCF de Montigny-lès-Metz... qui n’a jamais eu de gare ! Metz, Union départementale d’économie sociale de Moselle, 1993 (2e édition), 127 p. — Renseignements fournis par Gérard Mintzior. — État civil de la commune de Strasbourg.

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