VARDELLE Camille, Jean-Baptiste

Né à Limoges (Haute-Vienne) le 16 août 1885 ; tué par la troupe au Champ de foire de Limoges, lors d’une manifestation, le 17 avril 1905 ; peintre sur porcelaine.

En 1905, à l’occasion d’un conflit, les patrons porcelainiers de Limoges essayèrent de briser le mouvement par le lock-out (13 avril). Le 14, les ouvriers envahirent les fabriques. Des forces de police et la troupe furent envoyées à Limoges. Les ouvriers pillèrent les armureries et dressèrent des barricades.
Le 16 avril, le préfet enleva ses pouvoirs de police au maire et fit arrêter des ouvriers pour pillage. Le 17 avril, les grévistes tentèrent alors de pénétrer dans la prison pour libérer leurs camarades ; il y eut lutte avec la troupe et un mort : Camille Vardelle. Le lendemain on chercha à mettre fin à la grève et les pouvoirs publics firent pression sur les patrons qui levèrent le lock-out. Les obsèques de Vardelle, le 19 avril, donnèrent lieu à une grande manifestation d’ouvriers limousins, suivie d’une autre le 1er mai 1905. L’anniversaire de la mort, le 16 avril 1906, fut encore marqué par une manifestation qui fut troublée par un affrontement entre police et militants libertaires, dont plusieurs furent arrêtés. À l’occasion du congrès de la CGT de Limoges en 1925 (vingtième anniversaire) une imposante manifestation eut lieu sur la tombe.
Camille Vardelle était le cousin de Marcel Vardelle qui fut député socialiste de 1932 à 1940.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article86250, notice VARDELLE Camille, Jean-Baptiste , version mise en ligne le 30 mars 2010, dernière modification le 24 novembre 2017.

SOURCES : État civil de Limoges. — Pittle, Une Esquisse du mouvement ouvrier à Limoges depuis le XIXe siècle, Angoulême, 1929.

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