VERDIER Joseph

Joseph Verdier appartient à la génération qui passa avec Lagardelle par la Jeunesse socialiste de Toulouse dans les années 1894-1895, mais à la différence d’autres membres de ce groupe, il quitta, dès avant 1914, la SFIO.
Doué pour la parole, il fut, dès 1900, candidat au conseil municipal sur la liste du comité électoral de l’Union socialiste et il obtint plus de 6 000 voix. Non guesdiste, non blanquiste, il fit partie du petit groupe de militants toulousains qui suivit Jaurès au Parti socialiste français. On le vit en 1904 exposer les thèses de Jaurès dans une controverse publique avec Rogalle. La même année, il obtint 5 500 voix aux élections municipales sur la liste de concentration socialiste qui groupait toutes les tendances toulousaines. Il utilisa ses capacités d’avocat en 1905 en assistant gratuitement les employés de commerce poursuivis en simple police après leur manifestation du 19 février pour les « huit heures ».
Affilié à la SFIO au moment de l’unité, il représenta la fédération de la Haute-Garonne au congrès de Chalon en novembre 1905. En février 1906, il fut élu conseiller municipal de Toulouse sur la liste SFIO, mais ses ambitions parurent rapidement excessives à ses camarades. Aux élections législatives de mai, c’est dans la 2e circonscription de Béziers (Hérault) qu’il fut candidat et, en octobre, il s’opposa vivement à son collègue Julien lorsque l’élection de Rieux aux fonctions de maire laissa vacant le poste d’adjoint à l’Instruction publique : ce fut Julien qui l’emporta. En 1908, il ne fut plus présenté au conseil municipal et lorsqu’il fut à nouveau candidat en 1912, ce ne fut pas sur la liste SFIO — et il fut battu.
Joseph Verdier est peut-être parfois confondu avec Firmin Verdier, également avocat à Toulouse et socialiste SFIO.