SERGENT Armand

Par Pierre Goujon

Né le 24 décembre 1884 à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) ; syndicaliste révolutionnaire ; secrétaire général du syndicat des cheminots de Dijon (Côte-d’Or), (1918-1919) ; secrétaire de l’Union des syndicats de Saône-et-Loire ; révoqué après les grèves de 1920 ; militant communiste.

Fils de Jean Marie Sergent, ajusteur, et de Françoise Michon, Armand Sergent, cheminot du PLM, chargé de lourdes et nombreuses activités syndicales, secrétaire général du syndicat des cheminots de Dijon (Côte-d’Or) en 1918-1919, fut l’un des organisateurs de la grève victorieuse des cheminots des ateliers de Perrigny en septembre 1918. En 1919, il écrivit dans le Rappel socialiste un article violent contre la répression du 1er Mai par G. Clemenceau. Sergent fut l’âme du mouvement ouvrier à Chalon-sur-Saône (Saône-et-Loire) en 1920. À cette date en effet, il était secrétaire du syndicat des cheminots, secrétaire de la Bourse du Travail de Chalon depuis décembre 1919 et secrétaire de l’Union des syndicats de Saône-et-Loire.
Lors du mouvement de grève du printemps 1920, persuadé que la révolution triompherait selon les méthodes et les objectifs du syndicalisme révolutionnaire, A. Sergent entraîna dans la grève les autres corporations de la ville par solidarité avec les cheminots et, jusqu’auboutiste, refusa de suivre l’ordre de reprise du travail envoyé de Paris par la Fédération des cheminots et n’obéit qu’à l’ordre du comité fédéral du PLM siégeant à Dijon. La répression qui suivit l’échec du mouvement de grève le toucha au premier chef : il fut renvoyé par la Compagnie du PLM et une information fut ouverte contre lui pour provocation de militaires à la désobéissance. Ses amis l’abandonnèrent : il perdit son poste de secrétaire du syndicat des cheminots et fut remplacé à l’Union des syndicats de Saône-et-Loire par Lucien Thomas*, secrétaire du syndicat des métallurgistes du Creusot soutenu par les anciens députés socialistes Théo-Bretin* et Georges Bras*. A. Sergent se trouva alors dans une situation difficile car il ne put trouver du travail à Chalon et la Bourse du Travail dont il resta secrétaire n’avait plus de local et plus d’argent. Par la suite, il adhéra au Parti communiste.

Il s’était marié le 24 février 1906 à Chalon-sur-Saône avec Marcelle Dupuis, puis il se remaria le le 27 février 1934 à Dijon avec Clotilde Best.

Pour citer cet article :
https://maitron.fr/spip.php?article8644, notice SERGENT Armand par Pierre Goujon, version mise en ligne le 4 février 2015, dernière modification le 4 février 2015.

Par Pierre Goujon

SOURCES : Arch. Nat. F7/13014, 13091. — Arch. Dép. Saône-et-Loire, 194 M, grèves ; 30 M, police politique. — Arch. Dép. Côte-d’Or, 10 M 100 (Notes de Louis Botella). —Le Rappel socialiste, 1918-1920. — Interview d’A. Blanchet. — Notes de P. Lévêque. — État civil en ligne cote 5 E 76/341, vue 145.

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